Main tenant une pièce de monnaie dorée du graphique et rangées de pièces sur une table en bois.

    C’est le temps des records. Alors que le niveau de l’inflation est à son plus haut niveau depuis 1985, la collecte des SCPI atteint également des sommets au deuxième trimestre 2022. Mais cet investissement permet-il de lutter contre la hausse générale et durable des prix ? Cela n’est pas automatique.

    Les chiffres sont tombés. L'inflation a de nouveau augmenté, s'élevant ainsi à 6,1% sur un an en juillet dernier selon l'Insee. Face à ce phénomène, un placement, qui n'est toutefois pas sans risque, est de plus en plus sollicité par les Français : les Sociétés civiles de placement immobilier (SCPI). Leur collecte a en effet atteint 5,2 milliards d'euros au deuxième trimestre 2022. La raison ? Un rendement potentiellement supérieur à l’épargne réglementée. À condition toutefois d’être vigilant.

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    La pierre-papier indexée sur l’inflation

    Le marché des SCPI confirme sa bonne forme depuis 2021. Et on le comprend : avec un rendement moyen élevé (4,20% en moyenne sur le premier semestre de l'année 2022, selon France SCPI), la mutualisation des risques entre les investisseurs, et l’accessibilité de cet investissement avec un faible ticket d'entrée, les SCPI de rendement  de rendement ont de quoi séduire. Autre avantage non-négligeable, les SCPI sont indexées sur l’inflation. En effet, ces sociétés perçoivent des loyers indexés sur trois indices tenant compte de ce phénomène : l'Indice de référence des loyers (IRL), l'Indice des loyers commerciaux (ILC) et l'Indice des loyers des activités tertiaires (ILAT).

    De là à considérer les SCPI comme un placement anti-inflation ? Pas tout à fait. Car si l’inflation rime avec hausse des loyers, rappelons que cette dernière est encadrée pour éviter les abus. En effet, le Sénat a voté en faveur d'un plafonnement de l'Indice des Loyers Commerciaux à 3,5% pendant 1 an. Toutefois, selon Clément Renault, cofondateur de la société de courtage en ligne Louve Invest interrogé par MoneyVox, “ces mesures d'encadrement sont temporaires et ne s'appliquent qu'aux entreprises de moins de 250 salariés”. Des entreprises moins visées par les SCPI, qui privilégient la location de leurs locaux à de grandes structures.

    Une hausse du coût des crédits à craindre ?

    Outre le prix des loyers, quid du prix des parts ? Entre 2010 et 2020, selon l’Insee, la hausse des prix de l’immobilier a été estimée à près de 22%. Une aubaine pour les associés qui détenaient des parts de SCPI. Le prix moyen d'une part a augmenté de +10,01% entre fin 2013 et fin 2020, d’après l’Association française des Sociétés de Placement Immobilier (APSIM). En effet, le prix d'achat et de vente des SCPI varient selon la valeur du parc immobilier détenu par chacune.

    Néanmoins, si “l'inflation a traditionnellement tendance à tirer les prix de l'immobilier vers le haut”, comme le souligne Clément Renault, les taux de crédit risquent d’augmenter. Pourquoi ? Car la Banque centrale européenne (BCE) a relevé ses taux directeurs en juillet dernier. “La demande risque alors de baisser, et les prix du foncier pourraient en pâtir”, ajoute ainsi Clément Renault.

    Une inquiétude à relativiser pour Jonathan Dhiver, qui prétend qu’en réalité, “les sociétés de gestion n'ont pas ou peu recours au crédit pour financer leurs achats immobiliers. Elles utilisent en priorité les fonds collectés auprès des associés". De plus, elles disposent d’un pouvoir de négociation plus important que les particuliers pour les prix des biens immobiliers qui les intéressent.

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    Rédaction meilleurtaux Placement

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