La solvabilité est la capacité pour un assureur à respecter les engagements de long terme qu'il prend auprès de ses clients. Elle dépend de l'importance de ces engagements (les garanties et protections offertes aux assurés) et des ressources dont dispose la société d'assurance pour y faire face, notamment sous la forme des fonds propres et des actifs qu'elle détient (actions, obligations, etc.).

      Les contrats d'assurance vie représentent une partie importante de ces engagements, aux côtés des autres garanties et protections offertes aux assurés: les contrats de responsabilités civiles et professionnelles, les contrats de protections des biens, etc.

      L'insolvabilité est le principal risque financier auquel sont confrontées les sociétés d'assurances.

      Afin de garantir leur solvabilité, les sociétés d'assurances doivent disposer, au-delà des réserves qui couvrent déjà l'intégralité des engagements souscrits vis-à-vis des assurés, de fonds propres en quantité suffisante pour faire face à des événements imprévus pouvant affecter le respect de leurs engagements : ce sont les capitaux propres réglementaires.

      Solvabilité 2 est une réforme des règles européennes garantissant la solvabilité des sociétés d'assurances. La réforme a pour ambition d'adapter le niveau des capitaux propres aux risques réels auxquels elles sont exposées (notamment les risques financiers). Elle repose sur une directive-cadre adoptée en 2009 et sur des mesures d'application en cours de définition.

      La réglementation impose ainsi des règles de répartition et de dispersion des placements évitant la concentration des risques. Le Code des assurances fixe les différentes catégories d'actifs autorisé (obligations, actions, immobilier, prêts et dépôts). De plus, les actifs doivent satisfaire à une dispersion individuelle suffisante des contreparties. Les entreprises ne peuvent placer plus de 5 % de leurs actifs auprès d'une même contrepartie.

      Les sociétés d'assurances sont principalement exposées au risque d'insolvabilité, à la différence des banques, qui sont exposées au risque de liquidité comme l'a montré la crise financière de 2008. Un représentant d'un des principaux groupes d'assurance en Europe, explique qu'il n'y a pas de risque de liquidité dans l'assurance. " Un assureur peut disparaître, mais une fermeture pour retraits massifs n'existe pas ", a-t-il affirmé.

      Au-delà de ces exigences réglementaires, un nombre croissant d'assureurs ont pris eux même des mesures pour gérer activement la relation entre leurs actifs et leurs passifs sur une base continue. Outre l'importance en termes de gestion des risques, la gestion de l'actif et du passif (que l'on désigne communément par l'acronyme ALM, qui provient de l'anglais "Asset and Liability Management") peut également aider l'assureur à investir ses actifs de façon plus efficace et contribuer à générer des bénéfices plus élevés.

      Logo redacteur

      Écrit par
      Rédaction meilleurtaux Placement