Il semble que les livrets réglementés soient en train de perdre la bataille contre l’assurance vie en ce moment. En effet, pour janvier 2025, la collecte nette s’est limitée à 350 millions d’euros pour le Livret A, et à 460 millions d’euros pour le LDDS. Avec un total de 810 millions d’euros, il s’agit du niveau plus bas enregistré depuis 2016.
La capacité d’épargne des Français affectée par l’inflation
Selon les économistes,
La chute brutale de la collecte nette des livrets d’épargne réglementés en ce début d’année est due en partie à la capacité d’épargne limitée des ménages.
L’inflation pèse sur le budget quotidien des Français les empêchant de mettre de l’argent de côté.
Le Livret A et le LDDS (livret de développement durable et solidaire) ne sont pas les seuls qui peinent à décoller en janvier 2025, le LEP, réservé aux épargnants aux revenus modestes, est aussi en difficulté. Ce livret d’épargne qui a connu un succès remarquable en 2024 n’a pu recueillir que 110 millions d’euros.
Baisse des taux de rendement depuis le 1er février 2025
Les faibles performances de ces placements sans risques sont également liées à la baisse des taux de rendement entrée en application le 1er février dernier. Les détenteurs du Livret A et du LDDS n’ont désormais droit qu’à 2,4 % d’intérêt, contre 3 % en 2024. Pour le livret d’épargne populaire (LEP), le taux est passé de 4 % à 3,5 %.
En revanche, pour l’assurance vie, considérée comme le principal concurrent des livrets réglementés, l’année commence bien. Séduits par des rémunérations plus intéressantes, les ménages orientent leur épargne vers les fonds en euros, lesquels offrent une garantie pour le capital. En effet, de nombreux assureurs ont annoncé un taux de rendement supérieur à 3 % pour l’année 2024, alors que la moyenne s’établit à 2,50 %. Ce support d’investissement gagne ainsi en attractivité, notamment auprès des épargnants qui privilégient la sécurité de leur argent.
- Le Livret A, le LDDS et le LEP sont en difficultés en ce début 2025, la collecte nette atteint son niveau le plus bas depuis 2016
- Cette situation s’explique par la baisse de la capacité d’épargne des Français affaiblie par l’inflation, mais aussi par le recul des taux de rendement des livrets réglementés au 1er février 2025
- À l’affût de meilleures rémunérations, les ménages orientent leur épargne vers les fonds en euros de l’assurance vie
