Un couple d'adultes met de l'argent de côté dans la tirelire à la maison.

    Introduit en juillet 2024 dans le cadre de la loi industrie verte, le Plan d’épargne avenir climat (PEAC) a été conçu pour engager les jeunes générations dans le financement de la transition écologique. Ce produit prometteur combine des incitations fiscales avec des investissements responsables. Cependant, six mois après son lancement, il reste absent des catalogues bancaires.

    Un concept innovant, mais confronté à des obstacles structurels

    Le PEAC se caractérise par une double vocation : inciter à l’épargne tout en finançant des projets contribuant à la transition bas carbone. Plafonné à 22 950 euros, ce dispositif hybride cible prioritairement les jeunes de moins de 21 ans et accorde une exonération fiscale des gains. Les fonds sont toutefois bloqués jusqu’à la majorité du titulaire, une caractéristique qui le différencie des livrets d’épargne traditionnels comme le Livret A.

    Cette rigidité, couplée à l’absence de garantie sur le capital, limite son attractivité. De plus, l’allocation des actifs au sein d’un PEAC s’effectue exclusivement dans des actions, obligations, parts d’Organismes de Placement Collectif émis par des entreprises ou des entités dont l’activité participe au financement de la transition écologique. Le respect des critères d’Investissement Socialement Responsable (ISR) ou de référentiels comparables assure l’orientation des capitaux vers des activités économiques durables.

    Pour les banques, le développement de ce produit représente un défi supplémentaire. Plusieurs acteurs financiers, comme le Crédit Agricole ou la Banque postale, ont d’ores et déjà indiqué qu’ils n’envisageaient pas de commercialiser le PEAC, citant

    Des coûts élevés et un marché potentiellement limité.
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    Un marché saturé et des priorités conflictuelles

    L’adoption du PEAC est également entravée par un paysage financier déjà saturé. Les placements traditionnels comme le Livret A, le LDDS (Livret de développement durable et solidaire) et les assurances-vie concentrent la majeure partie des dépôts, représentant environ 2 500 milliards d’euros. Dans ce contexte, un nouveau produit comme le PEAC a du mal à émerger.

    Par ailleurs, l’histoire récente démontre que les initiatives politiques pour étendre la gamme d’outils d’épargne peinent à aboutir. Plusieurs projets, tels que le livret de souveraineté agricole ou le livret d’épargne « défense souveraineté », ont été abandonnés faute d’adhésion.

    Malgré un démarrage difficile, certains établissements bancaires envisagent l’intégration de ce produit à leur offre. BNP Paribas a annoncé étudier les conditions d’un lancement, tandis que le groupe BPCE prévoit une commercialisation en avril dans ses réseaux Banque Populaire et Caisse d’Épargne.

    À retenir
    • Le PEAC, outil d’épargne verte destiné aux jeunes de moins de 21 ans, est confronté à plusieurs défis.
    • Son objectif de financement de la transition écologique, via des placements responsables et une exonération fiscale, se heurte à la concurrence des produits d’épargne classiques.
    • L’adhésion limitée des établissements bancaires compromet son déploiement et son impact sur les démarches en faveur de la transition.
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    Rédaction meilleurtaux Placement

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