L’AMF dénonce l’utilisation de discours séducteurs par les professionnels de la pierre-papier

Une note récemment publiée par l’AMF (Autorité des marchés financiers) dénonce le non-respect des règles de communication par les gestionnaires et les distributeurs des SCPI. Ces derniers n’hésitent pas en effet à utiliser des discours séducteurs afin d’attirer la collecte, a souligné l’autorité.

Des discours commerciaux qui mettent l’accent sur les rendements

Certains professionnels du secteur tentent de séduire les épargnants en mettant en exergue les rendements et les performances passées. En revanche, les risques liés à l’investissement dans les SCPI ne sont pas mentionnés clairement, notamment les problèmes de liquidités. Cette manœuvre est qualifiée de « discours trompeur » par l’AMF, qui a tenu à rappeler ces acteurs à l’ordre sur ce point.

Le communiqué précise également que

Les rendements futurs ne dépendent pas des performances passées.

Important Ainsi, l’autorité recommande aux épargnants d’être attentifs aux indicateurs clés comme la diversification des investissements, l’écart important entre la valeur de reconstitution et le prix des parts (surcote), ainsi que le volume des parts en attente de cession.

Il leur faudrait également vérifier le taux d’occupation des actifs : si celui-ci n’est pas supérieur à 90 %, la rentabilité du placement n’est pas assurée. D’autre part, un fonds avec plusieurs locataires est moins exposé que celui qui repose sur un ou quelques gros clients. Enfin, le taux d’endettement de la SCPI ne devrait pas dépasser 20 %. Au-delà de cette limite, la marge de manœuvre du gestionnaire pourrait être restreinte.

Des taux de distribution surestimés

Les modalités de calcul des rendements ont été aussi pointées de doigt par le communiqué. En effet, certains acteurs présentent des taux annualisés alors que leurs SCPI n’ont que quelques mois d’activité.

Cette pratique est interdite pour les véhicules ayant moins d’un an d’historique,

A rappelé l’AMF. 

Les investisseurs devraient aussi savoir que la baisse du prix de souscription implique une progression du taux de distribution, ce qui pourrait les induire en erreur. En effet, la hausse du rendement ne signifie pas forcément que la performance réelle sera positive.