Les monnaies empilées, l'épargne et la comptabilité financière.

    Le Plan d’épargne avenir climat, nouvellement crée par la loi « industrie verte », devrait voir le jour l’été prochain. Avec pour ambition de verdir l’épargne des Français. A qui s’adresse-t-il ? Combien rapportera-t-il à ses détenteurs ? Ce que l’on sait de ce nouveau placement.

    La loi relative à l'industrie verte, publiée le 24 octobre au Journal officiel (JO), a dessiné les contours du futur Plan d'épargne avenir climat (PEAC). Ce dernier devrait officiellement voir le jour au plus tard le 1er juillet 2024, via un décret pris en Conseil d'Etat. Mais on connaît déjà les caractéristiques de ce placement, créé pour financer la transition écologique.

    Un placement réservé aux moins de 21 ans

    Pour rappel, le PEAC a été dévoilé mi-mai par Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie, avec des promesses : « une rémunération qui devrait être sur le long terme supérieure à celle du Livret A », ainsi qu’une « une grande sécurité ». Mais concrètement, rien n’avait été révélé sur son taux. Le ministre s’était contenté d’affirmer que la Caisse des Dépôts serait garante de l’affectation au financement de PME vertes, des fonds déposés par les particuliers. Avant que le journal Le Parisien n’affirme que l’établissement public « n'est plus de la partie ».

    Alors, aujourd’hui, où en sommes-nous à propos du PEAC ? Ce qui est certain, c’est qu’il sera réservé aux moins de 21 ans, prendra fin aux 30 ans de son titulaire, et sera accessible aux mineurs. En effet, il pourra « être ouvert par les parents dès la naissance de leurs enfants », souligne le site d’information MoneyVox. Tout comme le Livret A, par exemple.

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    Pas de taux d’intérêt fixé par l’Etat

    Cependant, il n’aura pas grand-chose à voir avec ce dernier. Ni dans son mode de fonctionnement, ni dans sa rémunération. « Il s'agit d'une enveloppe fiscale qui permettra d'investir dans des titres financiers », indique MoneyVox. Mais pas n’importe lesquels. Ceux-ci sont censés contribuer à financer des entreprises qui contribuent à la transition climatique, et seront précisés dans le décret.

    Côté rémunération, il ne faut donc pas s’attendre à un taux d’intérêt fixé par l’Etat, contrairement au Livret A. Car celui-ci « coûte cher aujourd’hui à la Caisse des dépôts et aux banques », selon Philippe Crevel, le directeur du Cercle de l’épargne. « Elles doivent trouver des ressources afin de fournir 3 % d’intérêts », ajoute-t-il. De fait, le rendement du PEAC dépendra de celui des titres sur lesquels l'argent placé a été investi.

    Un capital investi non garanti à 100%

    Par ailleurs, sachant qu’il ne s’agit pas d’un livret réglementé, l’argent qui y est placé ne sera pas non plus garanti à 100% par les pouvoirs publics. « À l’ouverture du plan, des investissements plus offensifs (risqués) pourront être réalisés. Puis à mesure que le titulaire approche des 18 ans, les fonds seront placés vers des investissements de plus en plus sûrs (obligations vertes). L’objectif est de garantir le capital à terme » affirme Bercy.

    Selon Philippe Crevel, le PEAC est donc comparable au Plan d’épargne retraite (PER). « Plus le souscripteur est âgé, plus l’assureur diminue la part de placements risqués au profit de placements plus sûrs. Mais cela n’élimine pas 100 % des risques », explique-t-il.

    Cela dit, le Plan d’épargne avenir climat a tout de même quelques points communs avec le Livret A, tels que l’exonération d’impôts et de cotisations. Ainsi qu’un plafond de versement, qui devrait, selon Bercy, être fixé à 22 950 euros, hors capitalisation des intérêts.

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    Écrit par
    La rédaction Meilleurtaux Placement

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