Les certificats sont des produits dérivés construits selon des modèles variés et innovants permettant de bâtir toute stratégie sur de nombreux sous-jacents selon ses convictions. Mais de part leur complexité, les investisseurs les associent souvent à des produits risqués, et donc à éviter pour le bon père de famille. S'il est vrai que certains certificats (Turbos, Cappés, Floorés) présentent des risques importants, d'autres certificats sont par contre plus adaptés aux investisseurs plus prudents.
C'est le cas du certificat Bonus Cappé qui permet de miser sur la stabilité ou la hausse d'un sous-jacent. En effet, le certificat assure un rendement minimum garanti (le Bonus) à l'échéance si la borne basse fixée à l'émission du produit n'est pas atteinte durant la vie du certificat.
Si le sous-jacent baisse jusqu'à franchir cette barrière, le certificat se comportera alors quasiment comme le sous-jacent et sera remboursé à la valeur de clôture du titre à l'échéance (dans la limite du niveau Bonus).
Par exemple, le certificat Bonus Cappé Total 6R69Z peut être acheté à 43.15 euros tandis que Total vaut 37.50 euros. Si, à l'échéance du 18/07/2013, Total n'a pas touché la barrière située à 34 euros (9%), et vaut par exemple 36 euros, les détenteurs du certificat reçoivent le bonus de 47 euros, soit 9% de gain environ. Par contre, ils ne touchent pas de dividende.
Si Total vaut à l'échéance 50 euros, le gain sur le bonus resterait de 9% tandis que le gain sur l'action serait de 33% (plus le dividende).
A l'inverse, si Total a touché 34 euros avant l'échéance et vaut par exemple 33 euros, le certificat rembourse 33 euros, soit une perte de 23.5%, supérieure à la perte sur l'action sur la même période, sans compter le dividende que vous ne recevez pas.
Ainsi, si on compare l'investissement sur le certificat Total à un investissement directement dans l'action Total, le certificat sera plus rentable en cas de stabilité de l'action, voire de baisse ou de hausse modérée. Si Total ne grimpe pas de plus de 9%, et surtout ne baisse pas de plus de 9%, le certificat bonus sera plus rentable que l'action sur la période d'investissement.
Le risque parait plus faible avec le certificat (puisqu'en cas de baisse modérée du titre, l'investisseur est gagnant) même si la perte peut être plus élevée si la borne basse est atteinte.
Il faut choisir son Bonus Cappé en fonction de l'échéance, du niveau bonus et de la distance par rapport à la barrière. Mais il faut surtout prendre en compte le sous-jacent. Sur une valeur comme Total, peu volatile, la barrière à 9% peut paraitre éloignée. Mais sur une valeur plus volatile, comme Bouygues par exemple, il vaut mieux prendre une barrière plus lointaine : Le certificat Bonus Cappé Bouygues 5R83Z, par exemple, offre à l'échéance 19/12/2013 un bonus de 29 euros (+29%) tant que la borne basse de 17 euros (-20%) n'est pas atteinte. Un produit qui peut paraitre plus spéculatif mais non moins intéressant...