Même si ces dernières années l'univers boursier s'est quelque peu démocratisé, en grande partie grâce à Internet, le marché des actions cotées conserve une part d'inconnu pour de nombreux Français. L'investissement en bourse est-il si complexe que cela ?

    Ce qui fait monter ou descendre une valeur boursière

    Également appelé cotation, le cours de la bourse correspond au prix d'équilibre entre l'offre et la demande d'achat des actions. De nombreux facteurs influent positivement ou négativement sur l'évolution d'un cours de bourse. Parmi les éléments influents à la hausse ou à la baisse :

    Les résultats financiers de l'entreprise cotée en bourse. Même dans le cas de résultats positifs, des bénéfices intérieurs à ce qui était attendu par les analystes financiers peuvent entraîner une correction à la baisse de la valeur de l'action,

    L'annonce par la société de la prochaine acquisition d'une autre société, qui peut être concurrente ou complémentaire,

    Le report ou l'annulation d'un projet, une cession d'actifs ou encore la perte d'un gros contrat,
    L'annonce d'une augmentation de capital généralement mal accueilli par les actionnaires, ce qui entraîne une baisse plus ou moins importante,

    L'annonce d'une rotation sur la bourse de marchés étrangers tels que le Nasdaq ou tout autre marché internationalement réputé,

    L'évolution du prix des matières premières ou des devises peut entraîner un mouvement haussier ou baissier suivant le secteur d'activité de l'entreprise,

    La perspective de rachat de l'entreprise, qui s'effectuera ensuite au travers d'une OPA,

    La diffusion par une agence de notation ou un cabinet d'analystes peut également influer le cours de l'action de manière positive ou négative.

    S'ajoutent d'autres critères tels que la tendance générale sur les marchés boursiers, elle-même guidée par divers événements financiers, politiques ou sociaux. Les causes d'une variation du cours peuvent ainsi avoir des origines internes, mais également externes à la société qui émet les actions.

    Les différents types d'actions

    En France, ce sont plus d'un millier d'entreprises qui sont cotées en Bourse. Il s'agit pour la plupart des plus grandes entreprises parmi lesquels Renault, EDF, Peugeot, Carrefour, BNP Paribas, etc. ces entreprises cotées sont classées par leur valeur en bourse et qui s'exprime sous la dénomination de capitalisation boursière. Celle-ci est tout simplement égale au nombre d'actions multiplié par la valeur de l'action. C'est ainsi qu'une société dont l'action vaut initialement 10 € et qui a émis 1 000 000 d'actions sera capitalisée à hauteur de 10 000 000 d'euros.
    Trois grands types de valeurs englobent la totalité des entreprises cotées en Bourse : grandes, moyennes et petites capitalisations.

    L'anglais étant de mise sur les marchés boursiers, les grandes capitalisations ont également nommé " large Caps " ou " big Caps ". Dans la classification d'Euronext, ces sociétés dont la capitalisation boursière est supérieure à 1 milliard d'euros appartiennent au " compartiment A ". Ces grandes sociétés sont également celles où le nombre d'actions échangées quotidiennement est le plus élevé, ce qui offre à la société une importante liquidité, mais permet également à l'actionnaire individuel d'acheter ou de vendre aisément ses parts.

     

    À mi-chemin entre petites et grandes valeurs, c'est en toute logique que l'on trouve les capitalisations moyennes. Couramment appelé " Mid Caps ", il s'agit le plus souvent d'entreprises de taille intermédiaire (ETI) qui possède une large couverture européenne et pour certaines d'envergure internationale. Leur capitalisation se situe entre 150 000 000 et 1 000 000 000 d'euros de valeur boursière. Dans la classification Euronext, ces sociétés correspondent au " compartiment B ".

     

    Dans la suite logique des deux précédentes, les petites valeurs sont dénommées " Small Caps " ou encore " micro Caps ". Elles sont logiquement classées dans le " compartiment C d'Euronext " avec une capitalisation qui varie de quelques millions à quelques dizaines de millions d'euros. Le marché de ses actions se révèle relativement étroit, et donc peu liquide.


    Il faut toutefois savoir que la classification entre petites moyennes et grandes valeurs n'est pas évaluée de la même manière suivant les pays. Un gros fonds de pension étranger peut ainsi considérer une société française capitalisée à hauteur de 2 Md€ comme étant une " Small Caps ". Un autre aspect intéressant est que de nombreuses études statistiques montrent que les performances boursières des petites et moyennes capitalisations sont parfois supérieures à moyen terme à celle des sociétés classées dans les " larges Caps ".

    Plus-values et dividendes : les deux moteurs des performances en bourse


    Lorsqu'un investisseur revend une action en réalisant un bénéfice par rapport à son prix d'achat, il réalise une plus-value égale à la différence. Ce gain généré par la vente d'une action n'est pas le seul moteur de performance.
    Il faut en effet également intégrer les éventuels dividendes. Celui-ci est bien évidemment variable et correspond à une fraction de résultats annuels reversés à chaque actionnaire au prorata du nombre d'actions qu'il détient.

    Combien rapporte un investissement bourse ?

    De par la nature du marché boursier qui est soumis à de nombreuses variations, la réponse à cette question est assez complexe. En plus de dépendre de nombreux paramètres techniques et conjoncturels, chaque investisseur peut interpréter ses gains ou pertes de manière différente.
    Ce qui est par contre certain est que les crises financières à répétition de ces dernières années ont fortement remis en cause la certitude qui voulait que l'on ne pouvait pas perdre d'argent bourse sur le long terme.
    Un exemple est l'investisseur qui a acheté des actions en 2000 au plus haut de la bulle Internet. Suite à l'éclatement de ce phénomène, il n'a que très peu de chances d'au moins retrouver sa mise initiale.
    En dehors de ces accidents de parcours, certaines sociétés cotées en Bourse sont en tête des performances sur des périodes variables de 5 ou 30 ans.
    Si acheter des actions semble le moyen le plus naturel d'investir en bourse, il existe parallèlement d'autres moyens plus accessibles au grand public, et moins risqués.
    Il s'agit par exemple des fonds communs de placement (FCP) ainsi que les sociétés d'investissement à capital variable (SICAV). Ces fonds sont gérés par des sociétés de gestion de portefeuille qui sélectionnent un panier d'actions en fonction de leurs propres stratégies.
    Souscrire à une FCP ou une SICAV est aisé, soit au travers d'un compte-titres, soit au travers de certains contrats d'assurance-vie proposant cette option.

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    Rédaction meilleurtaux Placement