Les taux courts reviennent en territoire positif dans de nombreux pays de la zone euro. Et depuis plusieurs semaines, les marchés obligataires sont en effervescence suite à la hausse continue des rendements.
Ce phénomène s’explique par une perspective de la remontée des taux directeurs de la BCE en vue de freiner l’inflation alimentée par la guerre en Ukraine. L’institution monétaire européenne serait alors contrainte de réviser ses taux d’intérêt et de marcher sur les pas des banques centrales des autres pays développés dans les prochains mois. Il lui faudrait, dans ce cas, resserrer sa politique monétaire.
Hausse sensible des rendements depuis début mars
Important Selon le constat des observateurs, les rendements obligataires ont affiché une hausse de plusieurs points de base depuis début mars.
Cette forte croissance des rendements concerne la plupart de tous les pays membres de la zone euro même si les marchés sont encore caractérisés par une volatilité élevée.
À titre d’exemple, en Belgique et aux Pays-Bas, les rendements à 2 ans sont redevenus positifs pour la première fois depuis 7 ans. En Allemagne, ceux-ci ont enregistré une progression record depuis près de 10 ans (40 points).
Les rendements moins courts (5 ans et 10 ans) ont également suivi cette tendance. Pour les OAT à 10 ans, une hausse significative a été observée notamment pour l’Italie (7 points), l’Allemagne (4,4 points), et la France (3,7 points).
Pour les investisseurs, les obligations d’États occidentaux présentent moins de risques, mais offrent des rendements plus faibles comparés aux autres catégories d’obligations, comme les obligations d’entreprise high yield ou celles des pays émergents.
À noter qu’il est possible d’investir dans des fonds obligataires via son PEA, son assurance-vie ou son compte-titres.
Les obligations moins volatiles que les actions
Reconnus comme étant plus accessibles, les fonds obligataires sont également moins volatiles que les actions.
Cependant, il faut préciser que le rendement est souvent proportionnel au risque. Et le risque de perte en capital existe bel et bien, étant donné que le cours des obligations fluctue en fonction de l’évolution des politiques monétaires des banques centrales et celle des taux d’intérêt.