La rentabilité des investissements sur différentes durées, allant de cinq à quarante ans, se révèle à travers l’étude de leurs performances passées. Actions, immobilier, or et épargne sécurisée présentent des rendements variables, modelés par les cycles économiques et les crises. Cette analyse identifie les placements les plus profitables, leur résistance aux chocs et les risques propres à chaque horizon temporel.
Les actions, un placement résilient
Malgré les épisodes de forte volatilité et les baisses ponctuelles observées sur les marchés actions, notamment au début de l’année en cours, les données historiques sur une période étendue confirment la supériorité de cette classe d’actifs en matière de rendement.
L’étude de l’IEIF révèle une performance annuelle moyenne de +11,8 % pour les actions sur quarante ans (1984-2024), absorbant les impacts négatifs de crises majeures telles que la bulle internet, la crise financière de 2008 et la pandémie de Covid-19. Ce taux de profit est d’autant plus attractif lorsqu’il est optimisé par des enveloppes fiscales avantageuses comme le PEA.
L’immobilier, une solidité qui s’amenuise
Bien que la pierre ait longtemps constitué un pilier solide de l’investissement, son produit actuel montre une érosion graduelle. L’IEIF rapporte des gains annuels moyens de 10,12 % sur quarante ans pour l’immobilier parisien, chiffre qui diminue à 7,61 % sur trente ans et à 5,35 % sur quinze ans. Cette décrue s’explique principalement par la forte hausse des prix dans les grandes villes, limitant leur potentiel de valorisation future.
Les produits d’épargne sécurisés et l’or
Les produits d’épargne sécurisés, bien que populaires, n’ont pas su suivre le rythme des autres placements en termes de rentabilité. Depuis 2019, la rémunération des supports d’épargne comme le Livret A et l’assurance-vie a été faible, souvent inférieure à l’inflation. Le Livret A, par exemple, a affiché un rendement de l’ordre de 1,79 % par an seulement, bien en deçà de l’inflation moyenne de 2,68 %. Ces placements, prisés pour leur sécurité, ne génèrent cependant pas de gains suffisants pour assurer une croissance substantielle du capital.
À l’inverse, l’or s’est imposé comme un actif particulièrement résistant, notamment dans un environnement économique instable. Entre 2019 et 2024, il a affiché une progression notable de 11,27 %, confirmant son statut de valeur refuge face aux chocs géopolitiques et financiers.
- L’analyse des rendements des différents placements sur plusieurs décennies montre qu’aucun investissement n’est exempt de risques et de fluctuations.
- Les actions se révèlent être les plus rentables sur le long terme, mais elles nécessitent une prise de risque et une gestion attentive de la volatilité.
- L’immobilier, bien que moins performant que par le passé, demeure un choix solide, surtout pour ceux qui cherchent à investir dans des actifs tangibles.
- L’or, quant à lui, reste un pilier en période d’incertitude, mais il ne doit pas être perçu comme une solution unique.
