Dans un environnement macroéconomique difficile, marqué l' endettement des Etats et par une croissance mondiale qui tourne au ralentit, les bénéfices par action et les dividendes devraient en toute logique connaître un rythme de croissance plus modeste qu'au cours de la dernière décennie.

      LE RACHAT D'ACTIONS, UNE TECHNIQUE QUI A FAIT SES PREUVES

      Dans un environnement macroéconomique difficile, marqué l' endettement des Etats et par une croissance mondiale qui tourne au ralentit, les bénéfices par action et les dividendes devraient en toute logique connaître un rythme de croissance plus modeste qu'au cours de la dernière décennie.

      C'est précisément pour cette raison que le rachat d'actions risque de revenir au goût du jour car cette technique permet de doper artificiellement le bénéfice par action d'une entreprise. En effet, en rachetant ses actions, une société réduit le nombre de titres en circulation. Autrement dit, le bénéfice est divisé par un nombre moins élevé de titres.

      C'est ainsi qu'après deux trimestres de recul, les rachats d'action ont rebondi aux Etats-Unis. Pour les entreprises du S&P 500, ils ont grimpé de 32,6%, à 111,8 milliards de dollars au deuxième trimestre. Dernier en date, Coca-Cola qui vient d'annoncer un programme de rachat de 500 millions d'actions, soir 18,9 milliards de dollars après avoir annoncé un bénéfice ajusté par action qui est ressorti à 51 cents, contre 52 cents un an plus tôt.

      Mais avec le rallye estival, les sociétés sont devenues moins friandes de leurs propres actions. Sur les neuf premiers mois de l'année, les rachats d'actions des sociétés du SBF 120 atteignent au moins 4 milliards d'euros, en repli par rapport aux 5,7 milliards de l'année dernière à la même époque. Jusqu'à présent, la plus grosse opération a été réalisée par Sanofi qui a racheté pour près de 1% de son capital, soit 872 millions d'euros. Publicis qui a racheté pour 6,9% de son capital auprès de Dentsu, et Vinci qui a racheté pour 597 millions d'euros d'actions (3,1% du capital) complètent le trio de tête. D'ailleurs au cours des prochains mois, le volume des rachats d'actions devrait encore grossir avec L'oréal, ou encore Capgemini et Altran.

      L'autre avantage du rachat d'actions, c'est qu'en cas de forte baisse de son cours, l'entreprise peut racheter ses propres actions à un prix qu'elle juge sous valorisée pour ensuite les annuler, ce qui augmente artificiellement le bénéfice par action, et peut enrayer la chute du cours de bourse.

      Enfin, le rachat d'action par nature discrétionnaire, est également un moyen détourné de redistribuer du cash aux actionnaires. En effet, les entreprises qui se doivent d'offrir un rendement régulier et si possible en constante augmentation à leurs actionnaires, sous peu d'être lourdement sanctionné, peuvent être tentées par cette technique. Les analystes anticipent à ce titre une progression de l'ordre de 5% des coupons versés l'année prochaine au titre de l'exercice 2012. Des dividendes qui devraient atteindre 38,3 milliards d'euros pour le seul CAC 40.

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