Les projets d’introductions en Bourse ont connu un net ralentissement au premier semestre 2023, en particulier en Europe. Seulement 55 sociétés se sont lancées dans une IPO entre janvier et juin, et ces dernières n’ont levé que 8,8 millions d’euros. En comparaison, à la même période de 2022, 27 entreprises de plus avaient été introduites en Bourse, et le montant levé se chiffrait à plus de 16 millions d’euros.
Le mois de juillet plus dynamique
Le début du second semestre semble être plus dynamique par rapport aux mois précédents. Selon les chiffres publiés par les banques d’affaires européennes, trois sociétés ont déjà été introduites en Bourse :
- l’énergéticien roumain Hidroelectrica ;
- Nucera, la filiale hydrogène du groupe allemand ThyssenKrupp ;
- le spécialiste britannique du transfert d’argent, Cab Payments.
Néanmoins, il est trop tôt pour se réjouir, car il n’est pas certain que le dynamisme observé au mois de juillet se poursuivra jusqu’à la fin de l’année.
Les entreprises qui envisagent une cotation à la Bourse jouent un attentisme prudent dans ce contexte inflationniste et de hausse constante des taux d’intérêt. D’autant plus que les investisseurs hésitent encore à payer les prix demandés par les sociétés qui veulent se lancer sur les marchés financiers. Chacun souhaite en effet limiter les risques, et assurer la rentabilité de son placement financier.
Selon les prévisions des experts, le nombre d’entrées en Bourse pourrait demeurer faible jusqu’à la fin de cette année. Ainsi, la relance des cotations n’est attendue qu’en 2024.
Parmi les sociétés qui attendent l’année prochaine pour se lancer figurent :
- Ampère du groupe Renault ;
- l’entreprise pharmaceutique suisse Galderma ;
- le spécialiste allemand de la gestion de flottes d’autocars Flix.
Une morosité généralisée
Selon le constat des analystes, la baisse du nombre d’introductions à la Bourse ne concerne pas seulement l’Europe.
À l’exception de la Bourse du Moyen-Orient, tous les autres marchés financiers à travers le monde sont touchés par cette morosité.
Les montants levés par les sociétés ayant été introduites en Bourse en Asie et aux États-Unis ont également chuté au cours du premier semestre de cette année.
- Le nombre d’introductions en Bourse est reparti à la hausse en ce mois de juillet, après un net ralentissement au cours du premier semestre.
- La relance des IPO n’est pas encore prévue cette année en raison de la persistance de l’inflation et de la hausse continue des taux d’intérêt.