À quelques exceptions près, tous les revenus engrangés cette année 2018 seront taxés au PFU. Les contribuables peuvent cependant le contourner, en optant pour le barème de l'impôt sur le revenu. La première option reste la meilleure en ce qui concerne les revenus des placements, actuellement soumis à un régime progressif.
Le début de l’année 2018 est marqué par l’entrée en vigueur du PFU (Prélèvement forfaitaire unique). La quasi-totalité des revenus sont concernées. On peut citer les intérêts des produits d'épargne-logement, l’assurance-vie, ou encore les plus-values de cession de valeurs mobilières. Toutefois, le régime des PEA et les exonérations des intérêts des livrets réglementés resteront soumis à leur régime d’imposition actuel.
En outre, en ce qui concerne les revenus financiers cumulés dans l'année, les contribuables peuvent se tourner vers le barème de l'impôt sur le revenu. Mieux vaut toutefois s’en tenir au PFU pour les revenus des placements.
Une option alternative
Le PFU, aussi connu sous l’appellation « flat tax », est entré en vigueur depuis le 1er janvier 2018. Son taux forfaitaire à 30 % est constitué par l’impôt sur le revenu à 12,8 %, ainsi que les prélèvements sociaux de 17,2 %. Cette mesure phare de loi de finances 2018 concerne tous les revenus.
Au moment de la déclaration, les contribuables ont la possibilité de s’en tenir au barème de l'impôt sur le revenu, mais resteront soumis aux 17,20 % de prélèvements sociaux. Une option qui ne s'applique toutefois que sur l'ensemble des revenus financiers accumulés dans l'année.
Les contribuables trouveront leur compte dans le PFU. En effet, les revenus des placements, à l’exemple des intérêts ou dividendes, sont, pour l’heure, soumis au barème d'imposition progressif allant de 0 à 45 %, en fonction du revenu des ménages.
Plus de détails sur les revenus ou supports concernés
La liste des revenus ou supports concernés par le PFU est longue. Parmi ceux-ci, figurent les intérêts des produits d'épargne-logement (PEL et CEL) ouverts en 2018. L’imposition s’applique dès la première année.
Pour l'assurance vie, le PFU s’applique aux gains sur les versements effectués après le 27 septembre 2017. Le taux est cependant minoré à 24,7 % dès la 9ème année de détention, si l’encours est inférieur à 150 000 euros pour une personne seule et 300 000 euros pour un couple.
Les plus-values de cession de valeurs mobilières cumulées en 2018 seront aussi soumises au PFU. Pareillement pour les plus-values concernées par l'Exit tax, après un transfert du domicile fiscal hors de l’Hexagone.
Les dividendes seront toujours soumis à l'abattement de 40 %, si le contribuable a opté pour le barème progressif de l'impôt sur le revenu.
Enfin, le PFU ne concerne pas, du moins pour le moment, le régime des PEA (Plan d'épargne en actions). De même, il ne s’applique pas aux exonérations des intérêts des livrets d'épargne réglementée (Livret A, LDD, LEP et Livret Jeune).