les mains protégeant des piles de pièces de monnaie

    Le taux de détention des actions a affiché une remontée modérée, d’après les constatations de l’Autorité des marchés financiers (AMF) au cours des trois dernières décennies. Deux autres placements ont aussi été performants pendant cette période, quoique les prévisions pour les prochaines années soient l’appétence progressive des épargnants pour les investissements à risques.

    L’AMF ou Autorité des marchés financiers a publié en février dernier son premier baromètre annuel concernant l’épargne et l’investissement en France. Elle y a révélé la hausse des rendements du Livret A, des obligations d’État françaises et des actions du CAC 40, entre 1987 et 2017.

    En effet, ces placements rapportaient respectivement 1,3%, 2,7% et 3,3% net d’impôts et des éventuels frais. L’inflation a aussi été prise en compte par l’organisme dans son calcul de rentabilité.

    Si certains Français acceptent de prendre plus de risques pour percevoir une meilleure rémunération, la majorité d’entre eux sont toutefois plutôt prudents. Ces derniers qualifient le placement en actions de trop risqué, nécessitant une compétence particulière et plus de temps pour sa gestion.

    Les Français, plus enclins à investir en actions

    Si le rendement des obligations d’État a augmenté ces 30 dernières années, le niveau considérablement bas des taux d’intérêt pourra entacher cette performance pour les années à venir.

    Cette perspective de rétrogradation motiverait les épargnants à placer leur argent dans des actions, d’après l’Autorité des marchés financiers. En effet, la hausse du nombre de détenteurs d’actions l’année dernière, quoique légère, est une première depuis la crise économique de 2008.

    Lors d’un récent sondage, plus de 3 Français sur 10 sont d’accord sur le fait que le rendement est plus intéressant à mesure que le niveau de risque augmente. En outre, 28% des épargnants enquêtés veulent s’investir à la Bourse. L’AMF se montre d’ailleurs optimiste par rapport à cette affluence, même si cet état mérite d’être relativisé. D’après cette entité:

    Le nombre d’investisseurs en Bourse pourrait augmenter significativement ces prochaines années.

    AMF.

    Par ailleurs, presque la moitié des personnes sondées (44%) estiment que les actions sont les supports les plus performants, à condition que les fonds soient placés à long terme. 56% d’entre eux pensent d’ailleurs que ce type d’investissement contribue à la diversification des supports de placement. 40% des Français plus impliqués en matière d’épargne prévoient d’investir en actions d’ici un an.

    Les séniors sont plus réticents à la prise de risque

    La considération des Français pour la Bourse n’est pas unanime. La majorité des épargnants, notamment les personnes de sexe féminin et séniors de 50 à 64 ans, estiment que ce type d’investissement n’est pas à la portée de tous :

    • 71% pensent que le placement en actions nécessite de connaissances suffisantes ;
    • 67% appréhendent le niveau de risque élevé;
    • 63% le considèrent comme étant un placement pour ceux qui ont largement le temps de le gérer ;
    • 58% croient que les investisseurs en actions sont des personnes aisées financièrement.

    Près de la moitié des Français, disposant de plus de 50 000 euros à placer (47%), et plus du tiers des cadres supérieurs et professionnels libéraux (37%) sont intéressés par les actions.

    En revanche, si les épargnants ont en leur possession 10 000 euros, ils choisiront plutôt des placements liquides et sécurisés, tels que les livrets d’épargne, les fonds en euros, ainsi que l’épargne liée au logement. 17% d’entre eux seulement ont une préférence pour les actions ou les sicav, à cause de leur rendement élevé.

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    Rédaction meilleurtaux Placement

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