Bonne nouvelle pour les consommateurs : l’inflation devrait continuer de ralentir, selon les prévisions de l’Insee. Avec pour conséquence, une probable chute du taux du Livret d'épargne populaire (LEP) au 1er février.
Vous êtes éligible au Livret d’épargne populaire (LEP) ? Bonne nouvelle. Depuis le 1er octobre, le plafond de versement de ce super livret d’épargne a été revu à la hausse. Il est désormais de 10 000 euros, contre 7 700 euros auparavant. Une aubaine, quand on sait qu’actuellement, le LEP est le livret d’épargne le mieux rémunéré de France.
Pour cause, en seulement 3 ans, sa rémunération a été multipliée par six. Elle est en effet passée de 1% net d’impôts au 1er février 2020, à 6,1% au 1er février 2023. Un taux quasiment maintenu au 1er août à 6%, soit deux fois la rémunération du Livret A.
L'hypothèse d’une chute de la rémunération du LEP en cas de repli de l’inflation
Cependant, la belle affaire pourrait ne pas durer. En effet, dans sa dernière note de conjoncture dévoilée le 12 octobre, l'Insee table sur un recul de l’inflation. Selon l’institut statistiques, elle devait atteindre 4,36% entre juillet et décembre.
Certes, les consommateurs ne peuvent que s’en réjouir pour leur pouvoir d’achat. Mais ce repli de l’inflation devrait impacter le taux du LEP au 1er février, date de sa prochaine révision. L’explication est simple : la rémunération de ce livret d’épargne est calculée en fonction de l'évolution de la hausse moyenne des prix hors tabac au cours du semestre précédent.
De fait, si les estimations de l’Insee s’avèrent exactes, “le taux technique du LEP devrait atteindre 4,4% au 1er février 2024, si l'on tient compte de la règle de l'arrondi”, souligne le site d’information MoneyVox. A moins que le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, ne suggère à Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, de ne pas appliquer strictement la règle de calcul du LEP.
Un livret qui serait toujours plus rémunérateur que le Livret A et le LDDS
Le cas échant, l’institution pourrait, selon les hypothèses soulevées par MoneyVox, proposer un taux à la hauteur de 4,5%, voire 5% ou même 5,5%. Le but serait alors d’éviter de faire chuter brutalement la rémunération de ce produit d’épargne destiné aux ménages modestes.
En attendant d’en savoir plus à la mi-janvier, une chose est certaine : son taux va baisser. Afin de profiter d’un rendement à 6%, il ne faut donc plus perdre de temps. En cas d’ouverture immédiate d’un LEP, il est possible de faire fructifier son épargne à ce taux avantageux durant encore plus de trois mois. Et ainsi gagner jusqu’à 50 euros d'intérêts par mois net d’impôts, par épargnant, si 10 000 euros sont versés sur le livret.
- Pour rappel, pour ouvrir un LEP, votre revenu fiscal de référence (RFR) pour l’année 2022 ne doit pas dépasser 21 393 euros si vous êtes célibataire, divorcé ou veuf, sans enfant à charge. Et au maximum 32 821 euros si vous êtes marié ou pacsé, avec ou sans enfant à charge.
Si vous n’ouvrez pas de LEP d’ici début février, pas de panique. Car même en baisse, le taux du LEP devrait, selon toute vraisemblance, rester plus avantageux que les autres livrets d’épargne réglementée.