En plus d’être garanties par l’Etat, les sommes placées sur les produits d’épargne réglementée, tels que le Livret A, le LDDS ou encore le LEP, sont exonérées d’impôts. Une bonne affaire pour les épargnants, qui coûte beaucoup d'argent à l’Etat.
La défiscalisation des intérêts de l’épargne réglementée coûte cher à l’Etat. Car oui, le Livret A, le LDDS, le LEP ou encore le Livret jeune sont tous exonérés d’impôts. Et il en est de même pour les Plans et Comptes d'épargne logement (PEL et CEL) antérieurs à 2018.
Une bonne nouvelle pour les épargnants, qui n’ont donc ni à payer d'impôt sur le revenu dessus, ni de prélèvements sociaux. Mais un manque à gagner pour les finances publiques, à l’heure où les taux d’intérêts de ces livrets ne cessent de croître.
Un manque à gagner de plus d’un milliard d’euros pour l’Etat en 2023...
Par exemple, le Livret A, produit d’épargne préféré des Français, et son cousin le LDDS, ont vu leur rémunération multipliée par six en trois ans. Celle-ci est passée de 0,50% au 1er février 2020, à 3% au 1er février 2023. Au 1er août, ce taux de 3% a été maintenu et est fixé au moins jusqu’au 31 janvier 2025.
Quant au LEP, il a également vu sa rémunération multipliée par six en trois ans, passant de 1% en février 2020 à 6% aujourd’hui. Ces taux attractifs poussent les Français à mettre de l'argent de côté. En effet, l'épargne réglementée connaît des niveaux d'encours record... ce qui creuse davantage le trou du budget de de la collectivité.
… Et près de 2 milliards d’euros en 2024, selon les estimations de Bercy
Dans une annexe au projet de loi finances 2024, Bercy indique se priver d’1,10 milliard d'euros en 2023. “Un coût essentiellement dû au livret A (386 millions d'euros) et le LDDS (161 millions d'euros)”, souligne le site d’information MoneyVox.
En 2024, selon les estimations du ministère de l’Economie, l'exonération de l'épargne réglementée devrait coûter à l’Etat près de 2 milliards d'euros. Précisément 1 948 millions d’euros. Alors que si les produits d’épargne réglementée étaient fiscalisés, ils rapporteraient à l'Etat 30% des intérêts générés en cas d'application du prélèvement forfaitaire unique.