Le Compte Épargne Logement est un outil financier polyvalent, même si son rendement peut sembler inférieur à celui du Livret A et du LDDS. Le CEL offre des opportunités d’épargne intéressantes, notamment la possibilité d’obtenir un prêt à taux attractif pour financer des travaux ou l’achat d’un logement. En détaillant ses avantages et ses spécificités, cet article propose de décrypter ce produit d’épargne et de comprendre comment il peut être utilisé pour préparer une acquisition immobilière.
Une approche différenciée de l’épargne immobilière
Le CEL, bien que partageant des objectifs similaires avec le Plan Épargne Logement (PEL), présente des nuances distinctes. Idéal en complément d’autres placements, son utilité s’étend au-delà de la simple préparation à l’achat immobilier. Que l’on cherche à constituer une réserve financière ou à financer des projets spécifiques, le CEL offre une flexibilité appréciable.
Accessible à toute personne majeure, l’ouverture requiert un dépôt initial modeste de 300 euros. Il est important de noter que la détention multiple est proscrite, mais la combinaison d’un PEL et d’un CEL est envisageable dans le même établissement financier.
Important À l’inverse du PEL, le CEL permet des versements libres, tout en imposant un montant minimum de 75 euros. Son plafond, fixé à 15 300 euros, demeure significativement inférieur au PEL, instaurant une dynamique d’épargne plus accessible.
À chaque fin d’année, les intérêts générés par le CEL s’additionnent au capital , catalysant la croissance exponentielle de ses avoirs. Le taux de rendement actuel, fixé à 2 %, s’ajuste en fonction du taux du Livret A à raison de deux tiers de ce dernier, garantissant ainsi une compétitivité relative.
L’accession à un prêt immobilier privilégié
Le CEL, qui fait partie des livrets d’épargne, va au-delà de son rôle d’instrument de capitalisation en offrant la possibilité d’obtenir un prêt immobilier à des conditions avantageuses.
Pour être éligible, le CEL doit avoir une existence minimale de dix-huit mois, accompagnée de gains d’intérêts adéquats. Les utilisations du prêt couvrent l’ensemble du spectre immobilier, de l’achat à la rénovation, voire l’acquisition de parts dans une SCPI à vocation d’habitation.
La somme du crédit, plafonnée à 23 000 euros sur une période de deux à quinze ans, peut être étendue à 92 000 euros en combinant les prêts issus d’un CEL et d’un PEL . La cession des droits à un membre de la famille offre une flexibilité supplémentaire, augmentant la capacité d’emprunt globale. De plus, les CEL ouverts avant 2018 peuvent permettre de prétendre à une prime d’État substantielle lors de l’octroi d’un crédit.
Les intérêts des CEL souscrits après 2018 sont assujettis au Prélèvement Forfaitaire Unique de 30 %, mais les épargnants à faibles revenus ont la possibilité d’opter pour le barème progressif de l’impôt sur le revenu. Pour les CEL ouverts avant 2018, les intérêts demeurent exonérés d’impôt, bien que subordonnés à des prélèvements sociaux de 17,2 % .
En cas de décès, le CEL est clôturé, et les avoirs sont assujettis aux droits de succession. Les héritiers peuvent transférer ces fonds sur leur propre CEL, en respectant toutefois le plafond du placement.
- Le Compte Épargne Logement (CEL) offre une polyvalence financière malgré un rendement potentiellement inférieur.
- Accessible à toute personne majeure avec un dépôt initial de 300 euros, il se distingue du Plan Épargne Logement (PEL) par des versements libres et un plafond de 15 300 euros.
- Les intérêts s’ajoutent annuellement, propulsant la croissance.
- En plus de ses avantages d’épargne, le CEL facilite l’obtention de prêts immobiliers privilégiés.
- Les intérêts post-2018 sont soumis à un Prélèvement Forfaitaire Unique de 30 %, mais les CEL pré-2018 restent exonérés d’impôt.
- En cas de décès, le CEL est clôturé et les avoirs sont assujettis aux droits de succession.