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    L’idée d’abonder l’industrie de défense française avec l’épargne du Livret A semble s’éloigner. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, s’est fermement opposé à cette proposition, soulevant des arguments en termes de coût et de détournement de fonds initialement dédiés au logement social. Face à ce refus, deux alternatives se dessinent : l’Union européenne et l’union des marchés de capitaux.

    L’Europe, un recours encore timide

    L’engagement de l’Union européenne dans le financement de la défense demeure timide. Si Bruno Le Maire salue les efforts consentis, notamment la présence de la Banque européenne d’investissement (BEI) dans ce secteur, il reconnaît que l’ambition européenne reste en deçà des besoins.

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    Des avancées modestes face à des enjeux majeurs

    L’union des marchés de capitaux est présentée comme une piste prometteuse pour faciliter l’accès au financement des entreprises françaises de défense, notamment les PME et les startups. L’objectif est de créer un marché unique européen du financement, permettant aux entreprises de lever des fonds dans l’ensemble de l’UE, indépendamment de leurs frontières nationales.

    Malgré ces initiatives, les besoins de financement de l’industrie de défense restent considérables. Les réformes entreprises jusqu’à présent, comme le « plan d’action pour la sécurité et la défense » de la BEI ou le fonds « Defence equity facility », sont jugées insuffisantes par les parlementaires Jean-Louis Thiériot et Jean-Charles Larsonneur.

    Un avenir incertain pour le financement de la défense française

    La BEI se retrouve confrontée à un dilemme. D’une part, elle est chargée de soutenir les projets d’intérêt européen, ce qui inclut désormais le financement de la base industrielle et technologique de défense (BITD) européenne. D’autre part, nombre de ses investisseurs s’opposent à ce qu’elle serve à la production d’armes et de munitions, considérant qu’il ne s’agit pas d’une mission régalienne d’une institution financière.

    L’opposition du ministre de l’Économie au Livret A, l’engagement timide de l’Europe et les défis rencontrés par la BEI illustrent la complexité de la situation pour l’industrie de défense française. L’union des marchés de capitaux pourrait apporter un souffle nouveau, mais son efficacité réelle reste à démontrer.

    À retenir :
    • Le ministre de l’Économie refuse d’utiliser le Livret A pour financer la défense, citant le coût et le détournement de fonds.
    • L’Union européenne et l’union des marchés de capitaux sont des alternatives, mais l’engagement européen est insuffisant.
    • La BEI doit choisir entre soutenir la défense et respecter les réticences de ses investisseurs.
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    Rédaction meilleurtaux Placement

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