Panier d'achat vide inversé sur fond d'argent en euros - Concept de crise d'achat

    Le 28 juillet dernier, l’INSEE annonçait une inflation de 4,3 % pour le mois, signe d’un ralentissement progressif de la hausse des prix. Pourtant, le taux du Livret de développement durable et solidaire (LDDS) est gelé à 3 % depuis le 1er août 2023 et jusqu’en février 2025. En conséquence, ces produits affichent une rémunération réelle négative. Plus que jamais, les Français doivent protéger leur épargne de l’inflation.

    Le livret A et le LDDS, les supports idéaux en cas de réelle baisse de l’inflation

    Les dépenses courantes des Français continuent d’augmenter. En juin, une hausse de 12,6 % a été enregistrée pour l’alimentaire. En dépit d’une légère décélération par rapport à mai (+13,7 %), la tendance pèse sur les finances des ménages. Ce mouvement est heureusement compensé par les baisses successives des coûts dans d’autres domaines, notamment l’énergie (3 % en mai puis -3,8 % en juin). Si l’on considère l’ensemble des postes, la moyenne de 4,3 % donne une base pour mesurer la performance de chaque investissement et limiter l’impact de l’inflation.

    L’épargne réglementée, essentiellement le Livret A et le Livret de développement durable et solidaire (LDDS), sont les produits à privilégier, leur rendement étant indexé au moins partiellement à l’inflation. Grâce à ce mécanisme, les gains sur ces livrets équilibrent la perte de pouvoir d’achat sur le compte bancaire courant.

    Néanmoins, à moyen terme, cette hypothèse reste à vérifier dans la pratique, dans la mesure où les taux du Livret A et du LDDS sont maintenus à 3 % depuis le 1er août sur décision de Bercy, conformément aux préconisations de la Banque de France. Or, ce niveau est inférieur aux prévisions d’inflation sur un annoncées par l’INSEE (4,4 %).

    Néanmoins, pour la première fois, ces deux taux resteront inchangés jusqu’au 31 janvier 2025.

    ImportantLes pouvoirs publics tablent sur un reflux de l’inflation durant cette période, ce qui permettrait à la rémunération du Livret A et du LDDS de dépasser la hausse des prix en 2024.

    Les projections actuelles de la Banque de France vont dans ce sens, avec un retour de l’inflation à 2,2 % l’an prochain et à moins de 2 % en 2025.

    Toutefois, en attendant une amélioration de la situation, le rendement réel de ces deux livrets est de -1,3 % avec une inflation à 4,3 %. Si les prédictions d’inflation de 2,2 % de la Banque de France se concrétisent, ce rendement passera à + 0,8 % pour un taux de 3 % du Livret A et du LDDS.

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    Le LEP, produit à privilégier en attendant une baisse marquée de l’inflation

    Dans l’immédiat, pour contrer l’inflation, mieux vaut se tourner vers le Livret d’épargne populaire (LEP), dont le rendement est de 6,1 % depuis le 1er août, soit le double de celui du Livret A et du LDDS. Avec une inflation de 4,3 % en juillet, son rendement réel est positif à +1,7 %. Il reste que, contrairement aux deux autres produits, son taux n’est pas figé, et risque donc de baisser au 1er février 2024 dans l’éventualité d’un réel ralentissement de l’inflation. D’ici fin 2023, les 18,6 millions de ménages éligibles à ce support disposeront d’une défense efficace contre la hausse des prix.

    Dans le cas de l’assurance vie en fonds euros, le capital est garanti, comme les livrets réglementés, mais dont le rendement est défini librement par chaque assureur et peut varier sensiblement. Selon le dernier rapport de France Assureurs,

    Les encours de ce placement se situent aujourd’hui à des pics historiques, à 1 900 milliards d’euros .

    Cependant, la liquidité et la rémunération plus attractive des livrets réglementés pèsent sur les fonds en euros.

    D’après l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR),

    Le taux moyen associé à ces supports en fin 2022 était de 1,91 % .

    D’ici la clôture de l’exercice en cours, certains experts estiment qu’« il pourrait grimper jusqu’à 2,50 % », c’est-à-dire plus de deux fois moins que le niveau d’inflation actuel. En outre, cette rémunération ne tient pas compte des charges sociales et de l’impôt. Si certains assureurs pratiquent jusqu’à 3,50 % de rendement sur des contrats à taux boostés, ces offres imposent généralement la souscription d’unités de compte, au rendement plus élevé, mais comportant un risque de perte en capital. Le risque ne garantit pas que la performance du fonds en euros surpasse l’inflation en 2023.

    A retenir
    • L’inflation diminue progressivement, à 4,3 % en juillet, selon l’INSEE.
    • Avec un taux maintenu à 3 % jusqu’à fin janvier 2025, les livrets d’épargne réglementés (Livret A et le LDDS) sont recommandés pour protéger ses économies de l’inflation, car leur rendement est indexé à la hausse des prix.
    • À court terme, le LEP offre un meilleur rendement, mais son taux, non bloqué, risque de baisser avec le reflux de l’inflation.
    • Les taux des fonds en euros de l’assurance vie sont insuffisants pour compenser l’inflation.
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    Rédaction meilleurtaux Placement

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