Les Français ont continué à alimenter leurs supports d’épargne de précaution au cours des derniers mois 2024, malgré le ralentissement de l’inflation. Ce phénomène reflète la baisse de leur confiance en l’avenir en raison du contexte politico-économique incertain actuel.
Hausse de la collecte pour les livrets d’épargne réglementés et l’assurance vie
Selon les chiffres de l’Insee, le montant total placé sur le Livret A a atteint 400 millions d’euros en novembre dernier, une situation inédite à l’approche des fêtes de fin d’année. Cette somme dépasse d’ailleurs largement les 166 millions d’euros de moyenne observée au cours de la période 2014-2023. La performance est d’autant plus notable que la collecte a été négative en octobre, à -1,94 milliard d’euros.
Pour l’autre livret d’épargne réglementé (LDDS), le différentiel positif entre les versements et les retraits des épargnants a atteint 160 millions d’euros en novembre, contre -640 millions d’euros le mois précédent. De son côté, le LEP a recueilli 340 millions d’euros nets (dépôts moins ponctions), soit une progression de 130 millions d’euros en un mois.
Enfin, l’assurance vie a totalisé un encours de 1 975 milliards d’euros à la fin du troisième trimestre. Comparé à son niveau en 2023 à la même période, celui-ci a augmenté de 5,7 %. La collecte nette s’est élevée à 5,4 milliards d’euros rien que pour septembre et octobre 2024. Il s’agit du plus haut record enregistré depuis 2010.
Vers une baisse des rendements des fonds en euros et de l’épargne réglementée ?
Pour expliquer cette dynamique, les experts estiment que
Face à un avenir incertain, les Français ont choisi d’alimenter leur épargne sécurisée plutôt que de consommer pendant les fêtes de fin d’année.
D’après leurs prévisions, qui s’appuient sur une poursuite de la baisse des taux directeurs de la Banque de France,
L’inflation va suivre une courbe décroissante en 2025.
Les épargnants devraient ainsi s’attendre à une baisse des rémunérations des fonds en euros et des livrets réglementés. En revanche, la croissance du taux d’épargne va probablement se poursuivre, compte tenu du manque de visibilité sur l’évolution future de la situation politique et économique en France, et à l’international.
ImportantAu cours du troisième trimestre, cet effort avait déjà atteint un niveau élevé (18,2 % contre 15 % en 2019).
- Les Français continuent d’alimenter leurs épargnes de précaution durant les derniers mois de l’année 2024
- Ce phénomène s’explique par le manque de confiance en l’avenir, et ce malgré la baisse du niveau de l’inflation
- Les rendements des fonds en euros et de l’épargne réglementés baisseraient en 2025, selon les prévisions des économistes