Concept de croissance de l'investissement des entreprises.

    Lancé en juillet 2023, le plan d’épargne avenir climat (PEAC) est destiné à encourager l’épargne des jeunes et à financer la transition écologique. Cependant, il peine à séduire les banques et les assureurs. Six mois après son lancement, aucun établissement ne propose ce produit, et la plupart ne prévoient même pas de l’inclure dans leur offre à court terme.

    De multiples freins à la commercialisation du PEAC

    Les organismes interrogés par l’AFP jugent les modalités du PEAC complexes, notamment en ce qui concerne la gestion des risques et la sélection des investissements. De plus, ce nouveau support doit faire face à la concurrence d’autres produits d’épargne déjà bien établis, comme les livrets d’épargne réglementés (Livret A, LLDS) et les contrats d’assurance-vie, raison pour laquelle les banques estiment que « le marché potentiel est restreint ».

    Enfin, faute de garanties en capital et en raison de la dépendance aux performances des marchés financiers, il est difficile de prévoir les rendements du PEAC. Tous ces facteurs expliquent la réticence des acteurs financiers. Seule la BPCE envisage de le commercialiser à travers les agences Banque populaire et Caisse d’épargne à partir d’avril 2025.

    Les ONG environnementales expriment également des réserves sur l’efficacité du PEAC, bien qu’il impose des investissements sur des fonds labélisés ISR.

    Elles estiment que ce dispositif ne suffira pas à financer la transition écologique de manière significative et qu’il risque même de détourner l’attention d’autres mesures potentiellement plus performantes.
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    Un objectif de collecte annuelle d’un milliard d’euros difficile à atteindre

    ImportantLe gouvernement avec le PEAC aspirait initialement à réaliser une collecte d’au moins un milliard d’euros par an pour financer des projets bas carbone.

    Il faut savoir que les jeunes épargnants détiennent actuellement 40 milliards d’euros sur les différents supports ouverts par leurs parents.

    Cependant, depuis juillet 2024, date de son introduction dans le cadre de la loi industrie verte, les souscriptions n’ont pas encore décollé. Avec un déploiement aussi lent, cet objectif semble difficile à atteindre à court terme.

    Pourtant, pour les détenteurs, le PEAC présente certains avantages :

    • bien que les dépôts soient limités à 22 950 €, à l’instar du livret A, ils sont totalement libres ;
    • les intérêts générés peuvent être perçus entre les 18 ans du détenteur, et son 30e anniversaire, date de clôture automatique du plan ;
    • la fiscalité est également attractive : les retraits ne sont soumis ni à l’impôt sur le revenu ni aux prélèvements sociaux.
    A retenir
    • Le plan d’épargne avenir climat (PEAC) rencontre des difficultés à se développer en raison d’une complexité réglementaire, d’une concurrence féroce avec d’autres produits d’épargne et d’un potentiel de marché perçu comme limité.
    • Les banques et les assureurs sont réticents à commercialiser le PEAC en raison de l’incertitude quant à sa rentabilité et de la complexité de sa mise en œuvre.
    • Les ONG environnementales doutent de l’efficacité du PEAC pour financer la transition écologique de manière significative et craignent qu’il ne détourne l’attention d’autres mesures plus structurantes.
    • Le nombre de souscripteurs au PEAC est bien inférieur aux prévisions initiales du gouvernement, ce qui remet en question la capacité du plan à atteindre ses objectifs de financement.
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    Rédaction meilleurtaux Placement

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