C'est l'avantage quand on est moyen, on ne brille pas quand tout va bien mais on ne s'effondre pas quand tout va mal.
Le FMI a été un peu brutal dans ses révisions à la baisse des croissances des différentes zones. Pour la zone Euro, on est passé de 1.6% à 1.3% pour 2008. Il y a un débat pour savoir si ce sera 1.3%, 1.4 ou 1.5% mais les faits sont là. La croissance européenne ralentit. Mais la croissance européenne ne s'effondre pas. On ne parle pas de récession en Europe alors qu'elle est déjà présente aux Etats Unis et qu'elle arrive à grands pas dans des pays émergents. Je continue à penser que dans la période de turbulence économique que nous allons traverser, l'Europe pliera mais ne rompra pas.
Pourquoi suis je relativement positif ?
Pour un élément et un seul. La baisse mécanique du chômage. Malgré le ralentissement de la croissance, le chômage continuera à baisser pour une seule et unique raison: la démographie. Avec le départ d'une génération pléthorique de baby boomers en retraite, le chômage ne peut que diminuer. Quelquesoit le taux de croissance des trois années à venir, le chômage en France va inéluctablement vers les 6.5%/7% et la baisse risque d'être encore plus spectaculaire en Allemagne.
Mais l'économie Européenne est trés dépendante de l'économie mondiale
Bien sur. Mais beaucoup moins qu'on ne le pense. Le commerce intra européen est devenu, avec un bloc européen de 450 millions d'habitants, le facteur essentiel. Retenons aussi que la crise actuelle est pour l'instant une crise du crédit. Or, la culture européenne, en dehors de l'Angleterre et de l'Espagne, n'est pas une culture de l'endettement mais une culture de l'épargne. L'Europe ne brille pas particulièrement pendant les périodes d'euphorie économique mondiale mais elle ne s'effondre pas pendant les périodes de crise. C'est l'avantage de ses défauts.