C'est un véritable événement qui se déroule aujourd'hui. Un événement qui fera date et qui sera lourd de conséquences pour la bourse de Paris dans son ensemble. Rappelons que Sacyr avait tenté de prendre le contrôle d'Eiffage sans lancer d'OPA. Sacyr avait acheté des titres en payant jusqu'à 127 euros. Le problème c'est que l'AMF a considéré que les autres investisseurs espagnols qui ont eu aussi acheté des titres Eiffage, prés de 18% du capital, agissaient en fait secrétement de concert avec Sacyr. Dés lors pour l'AMF, la messe est dite. Il s'agit d'une action de concert, qui dépasse le tiers du capital, l'OPA devient donc obligatoire, elle doit se faire en cash et son prix est fixé. C'est le prix des derniers achats de Sacyr sur le marché soit 127.30 eurosCe qui ne fait pas les affaires de Sacyr qui fait appelEt pour cause. Pour Sacyr cet appel est une question de vie ou de mort car Sacyr n'a pas les moyens de lancer une OPA en cash à ce cours. Avec 19 milliards d'euros de dettes pour 6 milliards d'euros de capitalisation mais surtout un cours d'Eiffage qui s'est écroulé à 60 euros, SAcyr est coincé. Si on l'oblige à lancer une OPA à 127 euros en cash, Sacyr ne pourra pas payer. Une société négociée est elle possible?Ce serait la meilleure solution. Colette Neuville avait évoqué une OPA à 90 euros et pas à 127 euros. On parle aussi d'une sortie des espagnols d'Eiffage avec le paiement d'une indemnité. Mais pour l'actionnaire de base d'Eiffage, l'affaire est simple. Il a théoriquement droit à ses 127 euros 30. Il aurait tort d'accepter une sortie favorable à Sacyr. La cour d'appel va trancher. Cette décision fera jurisprudence car le flou sur les actions de concert à Paris est total.