Le 8 Août 2008, le CAC 40, l'indice phare de la place parisienne, a connu sa 11ème séance de baisse consécutive, une série historique. Si une série de baisse similaire avait eu lieu en septembre 2002 lors de l'éclatement de la bulle internet, il y a également quelques belles séquence de hausse. Chronique des meilleures séries françaises
Le CAC 40 a connu sa meilleure série de hausse durant le mois de novembre 1999, où il a enchaîne 13 séances consécutives de hausse du 2 novembre au 16 novembre passant de 4898.52 pts à 5191.01 pts.
Au plus fort de l'emballement de la bulle internet, la tendance du marché parisien a fait suite à la publication de statistique nationale, notamment la baisse du chômage en France, avec ses effets positifs sur la confiance des ménages. Les autres indices ont également progressé, mais dans une moindre mesure. Le Dow Jones a enchaîné 4 séances consécutives de hausse du 3 novembre au 8 novembre, et le Nasdaq a enchaîné 6 séances de hausse entre le 1 Novembre et le 9 Novembre passant de 2967.65 pts à 3143.97 pts soit une hausse de 5.9%.L'indice Allemand a quant à lui enchaîné 5 séances de hausses consécutives soit une progression de 4.2%.
Le 10 mars 2000, correspond à l'apogée de la bulle Internet avec un indice Nasdaq à 5.048,62 points à son plus haut niveau. La bulle finit par exploser, entraînant la faillite de nombreuses entreprises, et la chute du CAC 40 qui a enregistré une baisse de 63 % entre septembre 2000 et mars 2003.
Malgré quelques séances de chute spectaculaire, notamment sur le Nasdaq, les indices ne connaissant pas de série de baisses consécutives. Il faut dire que la Fed, dont le taux était de 6.5% en mai 2000, a multiplié les annonces de baisses de taux pendant la période, jusqu'à 1% en Juin 2003.
Mais cela n'a pas suffit pour enrailler la tendance. Beaucoup d'entreprises technologiques qui réalisaient jusqu'à la de très bons chiffres, ont vu leurs résultats baisser fortement alors que les investisseurs les avaient surestimés.
Durant l'été 2002, la situation s'aggrave et les mauvaises nouvelles s'accumulent, notamment de faillite de sociétés dans le secteur de l'informatique, des télécoms, et internet (Worldcom en juillet 2002, Flag Telecom en avril 2002, NTL en mai 2002, Teleglobe, KPN-Qwest en juin 2002) et de scandales financiers. Le scandale le plus célèbre concerne la société de télécommunications Worldcom qui a fait passer frauduleusement environ 3,8 milliards de dollars de dépenses en investissement et parallèlement déclaré entre 2001 et 2002 près de 11 milliards de dollars de revenus totalement fictifs.
Le 1er août 2002 est publié l'indice de confiance des industriels en fort recul aux Etats-Unis. Le marché flanche alors à la rentrée. En Septembre 2002, le CAC40 a enchaîné 9 séances consécutives de baisse pour perdre 19.3% entre le 11 et le 24 septembre 2002. Durant cette semaine, le CAC 40 est passé de 3 397.02 points à 2742.81 points, l'indice aura perdu 654 points.
Quant à l'indice Nasdaq représentant les sociétés cotées liées au monde de l'internet ou l'informatique il a connu 11 séances de baisse consécutives perdant 10.4%. de
La chute se poursuivra jusqu'en Mars 2003 et le déclenchement de la Guerre en Irak. Les marchés vont alors connaitre une lente période de hausse. On ne retrouvera de tel niveau de volatilité qu'à partir de 2007 et la crise des subprimes.
Subprime : Chute en dent de scie pour le CAC
En Juillet 2007, le CAC 40 a entamé un cycle de baisse démarré par la crise des subrprime et qui s'est poursuivi par une crise bancaire mondiale qui s'est terminée, en tout cas pour les cours boursiers, en Mars 2009. Sur cette période, la baisse a été très importante, le CAC perdant près de 60% très rapidement.
La crise débute réellement le 18 Juillet 2007 quand l'établissement financier américain Bear Stearns annonce que la valeur de ses fonds a été divisée par deux à cause des subprimes. Le CAC repasse sous les 6000 points, niveau qu'il avait atteint en Juin 2007, et signe 4 séances consécutives de baisse soit 5.4% de baisse. Quelques jours plus tard, le CAC signe son plus bas de l'année 2007 et perd 12% par rapport à ses plus hauts de juin 2007. Dans le même temps, le Dow Jones connait 8% de perte avec 5 séances consécutives de baisse début Août. Même chose pour la plupart des indices boursiers, sauf en Asie. Les bourses reparte ensuite à la hausse grâce aux injections des banques centrales.
Mais en début d'année 2008, les craintes reviennent. Les banques, notamment Merril Lynch et Citigroup, annoncent des pertes importantes et le marché craint une propagation au secteur des assureurs. Le CAC connait 5 séances consécutives de baisse entre le 14 et le 21 Janvier. George Bush annonce bien un plan de relance de 150 milliards de dollars, mais celui-ci ne convainc pas les marchés. Le 21 Janvier 2008, la Bourse de Paris perd 6,83%, sa plus forte chute en une seule séance depuis le 11 Septembre 2001. Les autres bourses, même en Asie, subissent ce mouvement. Quelques jours plus tard, on apprend que la baisse a été amplifiée par les liquidations de Société Générale dans l'affaire Kerviel.
Les indices boursiers ont ensuite poursuivi leur chute, entrecoupée de rebond. Après 3 premiers trimestres très difficiles, l'année 2008 s'est terminée sur un dernier trimestre dantesque. En septembre, Lehmann Brothers est contrainte de se placer sous la protection du Chapitre 11, tandis que Merrill Lynch accepte de se faire racheter par Bank of America pour éviter de connaître le même sort, et qu'AIG ne doit sa survie qu'à sa nationalisation. Les marchés connaissent alors une forte chute mais plutôt en dent de scie plutôt qu'en baisse continue. En effet, les gouvernements et les banques centrales multiplient les annonces de plan de relance permettant d'avoir régulièrement un rebond, suivi d'une journée de rechute. Mais le 29 septembre 2008, le principal plan de relance, celui de la FED, est rejeté à la Chambre des représentants, replongeant les investisseurs dans une période de grande incertitude. Le Dow Jones va alors connaitre 8 séances consécutives de baisse et lâcher plus de 20%. Le CAC perd également 20%, même s'il ne s'agit pas d'une série.
La baisse va d'ailleurs se poursuivre jusqu'à Mars 2009, puis les plans de relance vont commencer à faire leur effet et les bourses vont rebondir.
Rallye d'été et hausse en série
Dès fin 2008, la FED a lancé un plan de relance par l'injection de 1700 milliards de dollars de liquidité dans le système, qui s'est terminé en Juin 2009, et qu'on a appelé plus tard QE1. Les effets de ces plans commencent à se faire ressentir en Mars 2009
Les marchés rebondissent alors largement mais en connaissant quand même quelques rechutes. Ce n'est qu'en Juillet 2009 que le CAC connait une hausse continue. 9 séances consécutives dans le vert entre le 10 et le 23 Juillet. Dans cette période, le Dow Jones connait 7 séances de hausse consécutive, et le Nasdaq 12 séances consécutives de hausse. Les autres indices suivent la même tendance.
Cette hausse arrive alors que le plan de relance est fini, mais sans doute au moment où ses effets se font ressentir sur l'économie. Les investisseurs reprennent confiance avec des résultats d'entreprises satisfaisants, surtout dans le secteur financier. Les résultats sont meilleurs que prévus pour des banques comme Goldman Sachs ou JP Morgan. On est dans une configuration de rallye d'été, avec des volumes très faibles.
Sans connaitre d'autres séries de hausses consécutives, le rebond va se poursuivre jusqu'en 2 Décembre 2010. Aux Etats-Unis, il se prolonge même au premier semestre 2010. Le Dow Jones connait d'ailleurs 8 séances consécutives de hausse en Mars 2011
Mais en Europe, les problèmes sur la dette souveraine de la Grèce viennent troubler les marchés début 2010 et marquent le retour d'une forte volatilité. Les marchés chutent, mais rebondissent rapidement en Février, tablant sur un geste fort de l'union européenne pour aider la Grèce. Malheureusement, les discussions en Europe s'enlisent et le CAC connait même 4 séances consécutives de baisse les 4,5,6 et 7 Mai. Pendant que toutes les bourses européennes chutent, les autres places tiennent relativement bien. Durant le week end, les gouvernements européens se réunissent et décident d'un plan de secours des Etats européens en difficulté avec la possibilité de débloquer plus de 750 milliards. Le marché va alors rebondir, mais la volatilité reste importante, les tensions étant toujours très fortes. Le CAC connait alors une hausse en dent de scie. Ainsi, même si l'indice parisien signe en Juin 2010 9 séances consécutives de hausse, cette hausse sera annulée en 15 jours. Peu concernés par la situation en Grèce, les indices américains ne connaissent pas une telle hausse en Juin 2010.
En France, d'autres séries de hausse suivront, mais pratiquement toutes annulées par des baisses. La hausse se poursuit tant bien que mal jusqu'en Février 2011. A ce moment là, le marché rechute, entrainé par la révolte des pays arabes et la flambée du pétrole.
Depuis, la tendance reste baissière, alimentée par les craintes sur les dettes souveraines des pays de la zone euro, et les craintes sur la dette et la croissance aux Etats Unis