mardi13décembre

La sortie de l'euro, le voeux formulé par Marine le Pen, séduit de plus en plus d'adeptes alors que la crise souveraine souffle sur l'Europe. Selon un sondage Ipsos, un tiers des français sont pour le retour au franc mais force est de constater que cela impliquerait une révolution du modèle économique.

    Des conséquences à priori désastreuses pour les ménages et les entreprises, en termes de croissance, d'emploi et de pouvoir d'achat. C'est en tout cas le constat formulé par l'institut Montaigne, un think tank libéral qui estime qu'une sortie volontaire de la France de la zone euro détruirait entre 6% et 19% de Produit intérieur brut en dix ans. En l'espace d'une décennie, sur la base d'hypothèse les plus pessimistes, la contraction du PIB pourrait aller jusqu'à un cinquième de la richesse nationale. Concrètement, la France s'appauvrirait de 9000 euros par salarié.
    "Plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines de milliers d'emplois seraient supprimés dès la première année. A long terme, il faudrait même s'attendre à la destruction de plus d'un million d'emplois " évalue le think tank cité par les échos.
    Il semble utile de relever que cette étude a été réalisé sur la base de modèles économétriques sujet à cautions puisque la fiabilité du chiffrage est estimée à 1 sur une échelle allant de 1 à 5. Autrement dire, personne ne peut prédire avec précisons quelles seraient les conséquences économiques et sociales d'un retour au franc.
    On peut cependant de savoir combien couterait à l'Etat de battre sa propre monnaie. Sachant qu'il faudrait revoir les couts de distribution et produire des billets et des pièces de monnaie par dizaine de millions, la facture globale s'élèverait à 2 milliards d'euros.
    On ne peut pas négliger non plus la désorganisation qu'engendrerait un retour au franc pour les PME dont l'activité est tournée vers l'international. L'adaptation des systèmes d'information pour les entreprises couterait en effet près de 2 milliards d'euros, une somme non négligeable.
    Les partisans d'un retour au franc estime de leur coté que s'ensuivrait une "dévaluation compétitive " maîtrisée " du Franc, de l'ordre de 20 à 25%. La France retrouverait alors sa compétitivité d'antan, A court terme, les produits made in France bénéficieraient d'un avantage compétitif qui les rendrait beaucoup plus attractifs. La France pourrait ainsi trouver dans les exportations un relais de croissance salutaire. Mais à l'inverse, les ménages, qui consomment beaucoup de produits importés comme les produits i-techs, les jouets, les voitures verraient leur pouvoir d'achat amputer de 20%. Or la consommation est le principal moteur de la croissance française.
    Quant à imaginer la réaction des marchés si la France sortait, même volontairement, de l'union monétaire, il y a fort à parier que les investisseurs exigeraient une prime de risque plus élevé pour détenir du papier français. Outre l'envolée des taux d'intérêts, la dette publique, contractée en euro, passerait mécaniquement de 82 à 103 points à cause de la dévaluation et se trouverait de fiat dans une situation analogue à l'Italie qui est obligée d'accepter des taux d'intérêts à 7% pour financier sa dette. Difficile de supporter un tel fardeau, la trajectoire deviendrait vite hors de contrôle, le pays serait alors contraint de réduire ses dépenses... ou d'augmenter ses impôts, incitant les français à se serrer la ceinture ce qui précipiterait l'hexagone un peu plus vers la récession.
    Beaucoup d'experts se mettent d'accord sur un point. Le retour aux monnaies nationales relève avant tout de l'économie fiction.

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