Le titre Boiron s'effondre de 17,21% pour coter non loin des 22 euros à 22,27 euros au lendemain de la publication de comptes semestriels qui ont fortement douché les investisseurs et les analystes. Le spécialiste de l'homéopathie a fait état de comptes déficitaires sur le premier semestre.
Le chiffre d'affaires s'est élevé à 225,8 millions d'euros, en hausse de 2,1%, en raison d'un recul de 3,3% au deuxième trimestre. La marge brute est en recul de 0,6%. Elle représente 77,5% du chiffre d'affaires en 2011 (79,5% en 2010). Elle est principalement impactée par une hausse des coûts industriels : frais de personnel, amortissements, honoraires de conseil liés à la poursuite du développement de l'outil industriel.
Les coûts de préparation et de distribution sont en progression de 4,4%, principalement en raison de l'augmentation des frais de personnel en France et des coûts liés au déploiement de notre nouveau programme informatique (Arpège).
La trésorerie nette s'est également dégradée pour atteint 63,53 millions au 30 juin 2011 contre 97,89 millions d'euros fin décembre 2010.
Concernant les perspectives, le groupe se montre très prudent et n' pas souhaité s'avancer davantage en indiquant des projections chiffrées. La direction de Boiron s'est contentée d'un message pour le moins sibyllin : " Les incertitudes liées à l'environnement économique conduisent à la prudence quant aux perspectives annuelles. " Pour en savoir plus, il faudra donc attendre la réunion de présentation prévue en début d'après-midi.
En réaction à ces comptes décevants et surtout à ce message de reserve, plusieurs analystes ont dégradé leur opinion sur le titre du spécialiste de l'homéopathie à l'image de Cheuvreux qui passe de " surperformance " à " sousperformance ". Oddo MidCap et Gilbert Dupont ont accordé leurs violons pour dégrader de " neutre " à " alléger " leur avis sur le dossier.
Pour notre part, nous restons à l'écart de la valeur notamment au regard du manque de visibilité entourant le dossier d'autant plus que les comptes du premier semestre sont dégradés et que le message de la direction est loin d'être rassurant...