Lanterne rouge du CAC40, Alcatel Lucent plonge de 13,27% à 1,275 euro alors que l'équipementier automobile a publié des résultats trimestriels dégradés à l'issue de son premier trimestre 2012.
Comme le redoutait le Marché, Alcatel-Lucent n'a pas brillé sur le premier tiers de l'exercice 2012. L'équipementier télécoms a affiché des revenus de 12,3%, à 3,206 milliards d'euros, et en repli 14,8% à taux de change constants. Un peu plus bas dans le compte de résultat, Alcatel-Lucent a fait état d'une perte d'exploitation ajustée de 221 millions d'euros, représentant 6,9% des revenus pour une marge brute de 971 millions d'euros, ce qui matérialise une profitabilité qui s'est érodée à 30,3% contre 35,3% l'année précédente. " Notre marge brute n'est pas au niveau que nous aurions aimé ", a déploré Ben Verwaayen, directeur général d'Alcatel-Lucent. " Depuis le dernier trimestre 2011, nous avons été impactés négativement par des volumes moindres et par un mix de revenus défavorable, en particulier sur l'activité Services ", a-t-il ajouté pour justifier cette contre-performance. Et ce n'est guère mieux du côté du résultat net part du groupe, qui s'est contracté de 10% pour ressortir à 398 millions d'euros au premier trimestre.
Alors, après ces piètres performances, le discours de la direction ne peut être que teintée de prudence en laissant inchangées ses prévisions pour la suite de l'année 2012. Aussi, l'équipementier télécoms prévoit de réaliser une marge d'exploitation ajustée supérieure à celle de 2011 où elle avait atteint 3,9%, et d'atteindre un niveau positif élevé de trésorerie nette à la fin de l'année 2012. Le groupe semble être en bonne voit sur ce plan là avec une amélioration du flux de trésorerie libre de 100 millions d'euros à -163 millions d'euros au premier trimestre 2012. La " recovery " du groupe semble être en marche pour devenir une entreprise " normale ". Mais elle reste ralentie par les nuages noirs qui s'amoncellent dans le ciel économique Il reste donc des facteurs d'incertitudes pour les activités du groupe au cours de l'année 2012 en dépit d'un solide carnet de commandes outre-Atlantique.
Comme Vivendi, Alcatel-Lucent est une des valeurs stars des années 2000 avec un titre qui se traitait à quelques encablures des 100 euros au zénith de la bulle internet... De ces temps bénis, il ne reste plus que des cendres, le titre ne vaut aujourd'hui plus que 1,3 % de ce record vieux de 12 ans. Une débâcle boursière sur 10 ans qui a été alimentée par des publications plus décevantes les unes que les autres... Un dossier convalescent ce qui induit que seuls les aficionados du dossier peuvent demeurer en position.