Areva, le spécialiste français du nucléaire pourrait s'allier aux électriciens chinois pour reprendre la coentreprise des allemands EON et RWE.
Selon le président du groupe français Luc Oursel, l'idée, c'est qu'il y ait une équipe qui reprenne tout cela". Afin de trouver des groupes intéressés par Horizon, Areva a annoncé qu'il participera aux recherches du gouvernement et que ce partenariat se ferait probablement avec les Chinois, et avec d'autres acteurs", pour éviter que " les projets de construction de plusieurs réacteurs nucléaires au Royaume-Uni, pour lesquels EON et RWE avaient créé Horizon, ne partent à vau-l'eau ", a-t-il expliqué.
Interrogé sur la participation de CGNPC à une telle offre de reprise, il a rappelé que "c'est un partenaire central pour la France, avec lequel nous construisons les réacteurs nucléaires de nouvelle génération EPR de Taishan", dans le sud-est de la Chine.
Pour rappel, E.ON et RWE avaient décidé fin mars, dans la foulée de la sortie de l'atome adoptée en Allemagne, de se retirer d'Horizon Nuclear Power, leur coentreprise qui projetait la construction de deux centrales nucléaires au Royaume-Uni. Ils recherchent depuis des investisseurs qui pourraient financer ces projets à leur place.
Horizon travaillait depuis trois ans sur deux projets de centrales au Royaume-Uni, l'une au Pays de Galles et l'autre près de Bristol (sud-ouest de l'Angleterre), représentant un investissement global estimé à 15 milliards de livres (près de 18 milliards d'euros). Leur retrait de la coentreprise allemande suscite l'inquiétude du gouvernement britannique qui s'est fixé pou objectif de renouveler son parc nucléaire, tant pour assurer l'approvisionnement en énergie du pays que pour respecter ses objectifs ambitieux de réduction des émissions de CO2.
La reprise de la construction de ces deux EPR britannique par un conglomérat franco-chinois présente une opportunité stratégique pour le Français qui lui permet de créer des liens de plus en plus étroits avec la Chine. Un partenariat qui s'inscrit dans la continuité du conglomérat unissant EDF, Areva ainsi que CGNPC qui coopèrent en vue de développer pour le marché chinois et international un réacteur de 3ème génération. Dans la foulée, Société Générale a relevé de "vendre" à "conserver" son opinion sur le dossier. Le titre Areva se distinguait également parmi les plus fortes hausses sur le SBF 120, avec un gain de 5,18%, à 10,56 euros.