L'euro est perdition. Alors qu'il se négociait aux alentours des 1,2743 face au dollar dans les échanges asiatiques, il s'effondre littéralement en fin de séance à 1,2561.
Car si Nouvelle démocratie a déclaré que la nouvelle coalition respecterait les engagements pris par le pays dans le cadre du second plan de sauvetage de 130 milliards d'euros qui lui a été accordé, il s'en est fallu d'un chiffre pour jeter à nouveau l'inquiétude sur la santé de la zone euro.
Celui du taux des créances douteuses des banques espagnoles qui a atteint un niveau record jamais vu depuis 18 ans. Plus précisément, les créances douteuses des banques espagnoles ont progressé à 152,7 milliards d'euros en avril, ce qui représente 8,72% du total de l'encours, son plus haut niveau depuis 1994.
A la nouvelle, les marchés se sont complètement retournés, signe qu'au delà de la Grèce, les marchés craignent une contagion de la crise à l'Espagne, voire à l'Italie. Sur la nouvelle, les rendements obligataires italiens et espagnols grimpaient en flèche, à 7,1% pour Madrid un niveau dramatiquement élevé, tandis que le rendement espagnol grimpait symétriquement à 6,02% pour Madrid.
Face au retour de l'aversion au risque, la monnaie unique, en première ligne abandonnait 0,56% face au dollar à 1,2567. Comme on a l'habitude de le constater, l'euro chutait fortement face au yen, qui profite de son coté du statut de valeur refuge. Alors qu'il se négociait à 100,80, la devise européenne plonge désormais de 1,34% pour tomber sous le seuil des 100 yens, à 99,18. Il reculait aussi de 0,74% contre le sterling ( à 0,8027) et se repli de 0,75% contre l'aussie (à 1,2466) .