L'Italie a levé 6,5 milliards d'euros avec un taux à 10 ans, qui tombe au plus bas depuis octobre 2010, date à laquelle la crise de la dette européenne n'était qu'à ses prémisses.
Sur la ligne obligataire à 10 ans, une échéance reine qui sert de baromètre de la confiance, les taux consentis par le trésor sont tombés au plus bas depuis octobre 2010. L'Italie a donc levé 3,5 milliards d'euros de dette à maturité novembre 2022, assorti d'un rendement en baisse qui s'établit à 4,17% contre 4,48% le 28 décembre. La demande a représenté 1,32 fois l'offre, en légère baisse par rapport au ratio de 1,47 le mois dernier
Le fait que l'Italie emprunte au plus bas depuis trois ans confirme le retour de l'appétit pour le risque. Les investisseurs sont en train d'opérer un virage à 180 degrés. Ils liquident une partie de leurs actifs sans risque, d'où la hausse des taux des emprunts d'état aux Etats Unis, en Allemagne et en France, pour rééquilibrer leurs portefeuille avec des actions ou avec des obligations souveraines qui offrent un meilleur rendement.
Le FT révélait d'ailleurs il y a peu que 100 milliards d'euros ont été investis en quelques mois sur ces pays "périphériques", signe que la recherche du rendement est devenue plus fort que la crainte des risques.
De fait, la perception des marchés s'améliorant sur l'Italie, les investisseurs estiment que le rendement consenti par Rome est très attrayant en comparaison des rendements parfois négatifs offerts par des titres de dette allemands et même français de même échéance.