Recylex perd pied ce matin à la Bourse de Paris ! L'avenir du groupe est remis en cause alors que 299 anciens salariés de Metaleurop Nord ont demandé réparation " pour préjudice d'anxiété lié à l`exposition à l'amiante et bouleversement dans les conditions d`existence. "
Le groupe métallurgique indique que " ces demandes font vraisemblablement suite à l'arrêt de la Cour administrative d'appel de Douai du 13 mai 2013 enjoignant au ministre du Travail, de l`Emploi, de la Formation Professionnelle et du dialogue social de procéder à l'inscription du site de Noyelles-Godault sur la liste des établissements ouvrant droit à l'allocation de cessation anticipée d`activité des travailleurs de l'amiante pour la période du 1er janvier 1962 au 31 décembre 1996 ". Pour sa défense, Recylex affirme ne jamais avoir " été impliquée dans le cadre de cette procédure de classement. "
Le PDG du groupe, Yves Roche, " entend vivement défendre ses intérêts dans le cadre de ces nouvelles procédures qui font peser un nouveau risque sur l'entreprise, ses activités, ses emplois et ses engagements à un moment charnière du plan de continuation ".
Ce n'est pas la seule procédure qui frappe le groupe. Recylex rappelle qu'une autre série de procédures est en cours. Quelque 192 anciens salariés de Metaleurop Nord attaquent le spécialiste de la métallurgie pour licenciement sans cause réelle et sérieuse et réclament près de dix millions d'euros. Le délibéré du Conseil de Prud'hommes de Lens concernant 137 de ces demandes est fixé au 10 septembre prochain.
Pour rappel, Recylex a assigné de son côté les liquidateurs judiciaires de Metaleurop Nord " en réparation du préjudice qu'elle estime avoir subi en raison de leur faute personnelle dans le cadre des licenciements des anciens salariés de Metaleurop Nord ".
Enfin, Recylex rappelle également que le solde de la dette liée à son plan de continuation était de 20,2 millions au 31 décembre 2012. " En cas de décisions définitives défavorables, ces indemnités se rajouteraient au passif rééchelonné de Recylex SA dans le cadre de son plan de continuation ", précise le groupe. " Une telle augmentation des annuités du plan de continuation de Recylex SA ne lui permettrait plus de respecter ses engagements dans le cadre de ce plan ", avertit le groupe.Dans le contexte des dernières annuités du plan de continuation et également en vue de financer ses investissements, Recylex a mandaté la société Oddo, afin de rechercher des financements externes à hauteur de 30 millions d'euros.
Du coté des comptes, ce n'est guère mieux, l'ex-Metaleurop a vu ses facturations chuter de 17%, à 99,8 millions d?euros en raison de l'arrêt programmé de trois semaines de la principale fonderie de plomb de Nordenham en Allemagne. " Le contexte demeure toujours très concurrentiel au niveau des approvisionnements en matières à recycler ", avait prévenu Recylex, " ce qui pèse sur les marges du groupe ".