Vicat a annoncé, sans grande surprise des résultats 2012 bien dégradés. Le cimentier a été pénalisé par la faiblesse de l'activité Ciment ainsi que celle de Béton et Granulats tant en France qu'en Egypte.
L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) recule de 10,9% à 437 millions d'euros, pour une marge brute d'exploitation de 19,1%, contre 21,7% en 2011. Le recul de l'Ebitda vient d'une contraction des volumes dans le ciment, le béton et les granulats, de conditions de production " particulièrement difficiles " en Egypte et d'une hausse du coût de l'énergie en Inde, en Egypte et au Sénégal. A l'occasion de la publication de ses ventes annuelles, le groupe avait averti s'attendre à un recul de Ebitda sur l'ensemble de l'exercice 2012, malgré une " amélioration de ses performances " entre le premier et le second semestre. L'EBIT consolidé s'établit à 245 millions d'euros, en recul de -20,8% par rapport à 2011 et de ?20,3% à périmètre et taux de change constants du fait de la baisse de la rentabilité opérationnelle et d'une charge d'amortissement accrue liée à la mise en service des nouvelles installations, notamment au Kazakhstan. La marge d'EBIT s'établit ainsi à 10,6% en 2012 contre 13,7% en 2011.
Un peu plus bas dans le compte de résultat, le profit net part du groupe lâche de plus de 20% à 129 millions d'euros en 2012, contre 164 millions l'année précédente. Du côté de l'endettement, il progresse légèrement pour atteindre 1,14 milliard d'euros, contre 1,08 milliard d'euros à la même date un an plus tôt. Le free cash flow quant à lui a presque été divisé par deux à 46 millions d'euros, contre 83 millions d'euros. La dette s'est temporairement alourdie par la poursuite des investissements en Inde dans l'usine greenfield de Vicat Sagar Cement. Depuis le second semestre, elle a amorcé sa décrue. Ce mouvement devrait se poursuivre sur les exercices à venir au fur et à mesure que le groupe tire parti de ses fortes positions de marché avec notamment la montée en puissance progressive des investissements finalisés récemment, de la qualité de son outil industriel, d'un strict contrôle des coûts et d'une réduction sensible du niveau des investissements industriels afin de progressivement maximiser sa génération de cash-flows. Le groupe précise maintenir le paiement d'un dividende de 1,5 euro par action.
Le groupe qui ne donne pas de perspectives chiffrées pour 2013, entend pourtant " désormais tirer parti de ses fortes positions de marché, de la qualité de son outil industriel et d'un strict contrôle des coûts afin de progressivement maximiser sa génération de cash-flows et réduire de son niveau d'endettement et ce avant d'aborder une nouvelle étape dans sa stratégie de développement international ".
L'avis de MonFinancier.com :
Avec le démarrage industriel en décembre 2012 de son usine greenfield de Vicat Sagar en Inde, Vicat explique " avoir achevé son programme d'investissements ambitieux qui lui aura permis de considérablement renforce sa diversification géographique tout en posant les jalons d'une croissance rentable pérenne. " Autrement dit, le groupe a achevé son cycle d'investissements massifs. Il entend désormais se concentrer sur une amélioration de ses marges. " Achat Spéculatif "