Ambiance électrique à la tête du groupe Vivendi. Vincent Bolloré, premier actionnaire du groupe de médias et télécoms, se serait porté candidat à la présidence du directoire, affirme ce matin le quotidien économique 'Les Echos'.
D'après le quotidien économique, le choix se serait porté sur un certain Thomas Rabe, le patron de Bertelsmann, qui aurait toutes les faveurs du comité de nomination. Un choix qui n'est pas du goût de Bolloré : " Il était hors de question pour lui qu'un Allemand prenne en mains les rênes du groupe actionnaire de deux fleurons français, Canal+ et SFR. " explique ?Les Echos'. Un bras de fer est donc sur le point de s'engager avec Jean-René Fourtou, l'actuel président du conseil de surveillance de Vivendi... Bien que Thomas Rabe ait finalement retiré sa candidature tout comme Bertrand Meheut, le président de Canal+. Mais petit hic, Vincent Bolloré ne peut pas prendre les rênes de Vivendi sans le soutien de Jean-René Fourtou.
Alors, deux solutions s'offrent aux deux protagonistes d'après ? les Echos' : soit ils " trouvent un pacte de non-agression ", une situation qui offre un boulevard pour Bolloré pour prendre la présidence de Vivendi. Ou soit il y aura du sang et des larmes et dans ce cas, un éventuel départ anticipé de Jean-René Fourtou ne serait pas à exclure. C'est un secret de polichinelle, l'ex-patron de Rhone Poulenc âgé de 74 ans, ne souhaite en effet pas aller jusqu'au bout de son mandat en 2016. Il préparerait " sa sortie et l'AG en sera le coup d'envoi ", avec un départ qui pourrait être effectif " en fin d'année ou au début d'année prochaine pour être officialisé à l'assemblée générale 2014 ".
Pour rappel, Vincent Bolloré a fait son entrée au conseil de surveillance de Vivendi, en décembre 2012. Avec la cession des deux chaînes de télévision numérique terrestre qu'il détenait à Vivendi, il est devenu le premier actionnaire de Vivendi, à hauteur de 5% du capital. L'investissement se monte à 1 milliard d'euros. Certains se laissent à rêver qu'il pourra rééditer le coup Vallourec... L'homme d'affaires breton s'était saisi au début des années 2000 de 10% du capital de Vallourec. Un coup de maître avait-on dit à l'époque puisqu'avant de réduire sa participation jusqu'au début de l'année 2008, cette présence dans le capital de l'industrie lui avait rapporté environ 10 fois sa mise initiale, estimée à 160 millions d'euros...