Vivendi est la valeur vedette de ces derniers jours. En début de semaine, on a pris connaissance du conflit larvé entre Jean-François Fourtou et Vincent Bolloré pour savoir qui allait prendre les rênes du conglomérat. C'est finalement l'homme d'affaire breton, premier actionnaire du groupe avec 4,95% du capital, qui accède au poste de vice-président du Conseil de surveillance.
Le groupe Vivendi évoluera toujours dans les médias (musique, Internet et services associés, cinéma, télévision payante) alors que le groupe SFR sera isolé en une entité totalement autonome. La décision définitive devrait être officialisée au début de l'année 2014 et nécessitera l'aval de l'Assemblée générale annuelle. Depuis un an, Vivendi fait régulièrement part de son intention de se désengager des télécoms. Il est vrai que le secteur n'est pas en grande forme, en proie à une concurrence ardue notamment depuis l'arrivée du trublion Free début 2012. SFR a donc été contraint de " réexaminer très attentivement tant ses offres commerciales que ses coûts ". Autrement dit, de s'aligner sur la toute nouvelle concurrence...
En juillet dernier, Vivendi a cédé ses 53% de Maroc Telecom à Etisalat pour 4,2 milliards d'euros. Ce montant correspond à la capitalisation boursière de la part du groupe dans l'entreprise. Cette opération recélait également une importance capitale alors que le conglomérat reste en proie à un lourd endettement de 13,4 milliards d'euros au 31 décembre 2012. Le groupe allège donc la barque en voulant céder ses activités télécom. L'échec de la cession de GVT fait déjà suite aux discussions avortées avec le câblo-opérateur français Numéricâble qui, lui, convoitait SFR. Tapi dans l'ombre, Bolloré a finalement eu gain de cause en évinçant toutes les activités télécoms de Vivendi. Maroc Telecom est le début de la revue stratégique des activités de Vivendi...Avec 5% du capital entre ses mains, l'homme d'affaires a une réelle influence sur la stratégie du conglomérat. L'avenir de GVT va être remis sur la table après une tentative de cession avortée en mars dernier.