La Banque centrale européenne (BCE) n'a pas modifié ses taux directeurs jeudi, comme les marchés s'y attendaient, malgré une inflation très basse en zone euro
Le taux de refinancement reste donc à 0,25%, le taux de prêt marginal à 0,75% et le taux de dépôt à 0,0%. D'abord en hausse, l'euro s'inscrit finalement en baisse de 0,4%, à 1,3715$ face au dollar tandis que les marchés actions pulvérisent leurs records annuels.
Les propos du président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, qui ouvrent la voie à des mesures d'assouplissement quantitatif (QE) fait pression sur l'euro. En effet, en théorie, l'évocation d'une politique d'assouplissement quantitatif a tendance à affaiblir la monnaie unique et à accroître la demande pour les obligations des États périphériques de la zone euro, comme l'Espagne, l'Italie, la Grèce et le Portugal.
De quoi renforcer l'appétit pour le risque. Après avoir évolué en dents de scie pendant le discours de Mario Draghi, l'euro se replie désormais de 0,44% à 1,3705 dollar et perd 0,38%, face au yen, à 142,47 yens.
Pour l'OCDE, cela ne fait aucun doute, les risques de déflation dans la zone euro ont augmenté et la Banque centrale européenne (BCE) devrait maintenir ses taux d'intérêt à un niveau proche de zéro à moyen terme pour y remédier, a affirmé l'Organisation dans son rapport. Elle appelle également la BCE à envisager des "mesures non conventionnelles supplémentaires" si les risques de déflation continuent de s'accroître.
Mais si pour l'heure, les marchés se satisfont du discours volontaire du patron de la BCE, à terme, il faudra plus que des paroles pour rassurer les marchés.