Glencore c'était LA success story du marché des matières premières avec tous ses ingrédients: un environnement porteur, un leader mégalo et charismatique et une bataille boursière brutale. Son introduction en Bourse avait symbolisé ce succès.Depuis le groupe a perdu 85% de sa valeur. 30% sur la journée d'hier.
Effondrement en Bourse hier du groupe de matières de premières Glencore.
C'était l'évènement du jour hier sur les marchés car Glencore, ce groupe de trading et de mines, est un peu aux matières premières ce que Goldman Sachs est à la finance ou Google à la techno. C'est plus qu'un simple groupe, c'est un symbole. Et sa chute est l'illustration brutale de la fin d'un cycle de hausse. Les chiffres sont affolants, 30% de baisse en un jour, 85% de baisse depuis l'introduction en bourse, près de 15 milliards d'euros envolés en un mois. Et aujourd'hui des analystes qui pensent que le groupe ne vaut plus rien. Zéro. Ou juste une toute petite livre sterling.
BYE BYE GLENCORE ?
En cause, l'endettement massif du groupe.
Le groupe s'est construit rapidement pendant le cycle de hausse des matières premières et sa taille avait explosé lors de la bataille boursière pour Xstrata qui avait défrayé la chronique. Dans les cycles de hausse, on le sait bien, la dette n'est pas un problème. Au contraire, les analystes applaudissent les groupes qui savent utiliser ce qu'on appelle en période d'euphorie l'effet de levier. Mais quand le marché se retourne, la dette devient un poison mortel même si les taux d'intérêt restent extrêmement bas du fait des politiques des banques centrales.
2000-2015
Le groupe va-t-il s'en sortir ?
Oui. D'une façon ou d'une autre. Au pire un fonds le reprendra à la casse. Pour les marchés Glencore était une success story qui a fait beaucoup couler d'encre avec un patron emblématique vu comme un héros pendant des années. Cette chute marque une date équivalente pour les marchés de matières premières à l'année 2000 pour l'internet. La fin d'une bulle. Avec quelques mois encore de turbulences avant le début d'un nouveau cycle, dans un environnement plus assaini et l'émergence à venir de nouveaux géants. Il ne reste plus qu'à trouver qui sera le nouveau Facebook de ce nouveau cycle.