Cantonné sous le seuil des 1,12$ depuis quelques semaines, la monnaie unique rebondit nettement face à la devise de l'oncle Sam, portée par une série d'indicateurs économiques positifs pour la zone euro. A l'inverse, le billet vert est victime d'un accès de faiblesse, réagissant aux statistiques du jour, qui laissent penser que la Fed ne relèvera pas ses taux directeurs, avant la fin de l?année. Résultat l'euro s'inscrit en vive hausse de 0,91% par rapport au billet vert pour s'échanger à 1,1285$.
Une bonne nouvelle ne venant jamais seule, l'institut Eurostat a fait état d'un excédent commercial de 29,2 milliards d'euros au titre du mois de juin dans la zone euro, contre 25,5 milliards un an auparavant.
L'euro profite de ces nouvelles encourageantes pour s'adjuger 0,9% face au dollar mais recule de 0,4% contre le yen, à 122,77 yens. Le billet vert chute par ailleurs de 1,3% face à la devise japonaise et se négocie désormais sous le seuil symbolique des 100 yens.
De fait, plus que le raffermissement du yen, force est de constater que c'est surtout le dollar américain qui redonne du terrain face à ses principales contreparties. La faute aux statistiques américaines du jour, qui plaident plus pour un statu quo de la fed qu'un relèvement des taux d'ici la fin d'année.
Parmi les raisons qui plaident pour une non-action de la banque centrale américaine, on peut citer l'inflation qui peine toujours à se redresser aux Etats-Unis alors qu'en juillet dernier, l'indice des prix à la consommation est resté stable. On peut citer aussi la consommation en perte de vitesse à en croire la stabilité des ventes de détail et la baisse du moral du consommateur selon l'université du Michigan.
Dans ce contexte, nul doute que le compte-rendu de la réunion de juillet de la Fed, dévoilé mercredi, sera examiné de près par les marchés. Car le contexte macroéconomique pousse beaucoup d'investisseurs à penser que la Fed ne devrait pas toucher à ses taux directeurs d'ici décembre, voire même l'année prochaine...