La Bourse de Tokyo, qui a accusé coup après l'annonce de la victoire du camp du "Out" dans la nuit de jeudi à vendredi en clôturant sur une chute de 7,92%, a réussi à terminer en territoire positif ce matin. Le Nikkei a ainsi terminé en hausse de 2,39%, à 15.309 points. Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a demandé à son ministre des Finances de suivre le marché des changes "de plus près que jamais" et de prendre des mesures si nécessaire en réponse au Brexit.
" Une enveloppe plus importante pourrait être débloquée si une réaction prolongée au Brexit devait mettre en péril la fragile reprise de l'économie " ajoute Reuters qui cite des sources anonymes.
Alors que "des risques et des incertitudes demeurent sur les marchés financiers", selon Shinzo Abe, "Il nous faut continuer à travailler en vue d'une stabilité des marchés ajoutant que les autorités japonaises étaient prêtes à intervenir sur le marché des changes en cas d'appréciation jugée excessive du yen.
L'euro poursuit ailleurs sa chute face au yen, et redonne 1,25%, pour s'échanger à 112,20 yens, mais limite sa perte face au dollar qui ne perd 0,47%, à 101,77 yens.
Abe avait convoqué le ministre de l'Economie Taro Aso et le vice-gouverneur de la BoJ Hiroshi Nakaso pour examiner les mesures à prendre en réponse à d'éventuelles turbulences sur les marchés.
La BoJ reste ainsi en contact étroit avec les autres banques centrales pour garantir que les marchés financiers mondiaux disposent de suffisamment de liquidité.
La banque centrale pourrait ainsi tenir une réunion de politique monétaire plus rapidement que prévu si son rapport trimestriel (tankan) du deuxième trimestre, qui doit être publié le 1er juillet, confirmait une dégradation de l'activité économique et de l'inflation, estiment des économistes.
"Il y a une probabilité de 30% que la BoJ tienne une réunion de politique monétaire extrordinaire", expliquait une économiste Morgan Stanley.
"Nous anticipions que la BoJ assouplisse encore en juillet. Et le Brexit renforce encore la possibilité d'une action de la BoJ car il accroît les risques entourant les perspectives économiques du Japon", a-t-elle ajouté.