Engie a pris la tête du CAC dans la matinée au lendemain de la publication de ses comptes trimestriels. Le groupe énergétique a confrimé ses objectifs et annoncé la signature d'un accord avec Total en vue de la cession de ses activités 'midstream' et 'upstream'. De quoi faire oublier l'actualité avec les révélations des Paradise Papers et l'appel à la grève des organisations syndicales
Engie confirme ses objectifs financiers pour 2017 à savoir un résultat net récurrent part du groupe compris entre 2,4 et 2,6 milliards d'euros, attendu en milieu de fourchette, un ratio dette nette/Ebitda inférieur ou égal à 2,5 et un dividende de 0,70 euro par action au titre de 2017.
A la mi séance, le titre gagnait 1,25 % à 15 euros, plus forte hausse du CAC. Si la publication est conforme aux attentes, les marchés saluent surtout la vente de l'activité dans l'amont de la chaîne de GNL (gaz naturel liquéfié) à Total. Engie a en effet conclu un accord avec le groupe pétrolier pour céder ces actifs pour une valeur d'entreprise de 1,49 milliard de dollars (1,29 milliard d'euros), un prix plus élevé que prévu.
Les marchés ne semblent en tout cas pas perturbés par les révélations des Paradise Papers sur le montage financier qui aurait permis en 2012 au groupe d'économiser plusieurs dizaine de millions d'euros d'impôts via à montage élaboré. Pas perturbés non plus par l'appel à la grève lancé aujourd'hui par les organisation syndicales, qui dénonce la délocalisation des centres de services clients à l'étranger.
Nous sommes à conserver sur Engie. L'ex-GDF affiche des perspectives encourageantes pour 2017. Outre le retour à une croissance organique, le groupe s'attend cette année à réaliser un excédent brut d'exploitation compris entre 10,7 et 11,3 milliards d'euros. La société va également s'évertuer à contenir ses coûts avec 500 millions d'euros d'économies qui ont d'ores et déjà été réalisées. Engie va continuer en ce sens avec une enveloppe du même ordre à horizon 2018.