Plus forte baisse du SBF 120, Eramet perdait plus de 5% à la Bourse de Paris. Le spécialiste des alliages et métaux non ferreux subit à la fois la dégradation de l'opinion du broker Bank of America, mais également des complications dans le rachat de l'australien Mineral Deposits
Une offre qui n'a visiblement pas séduit les investisseurs puisque le titre se négocie depuis près de trois semaine au-delà des 1,7 dollar par action.
Et selon l'Australian Financial Review, Farjoy Pty (une société d'investissement) et Harry Hirschowitz, qui contrôlent à eux deux 12% de l'entreprise, ont décidé d'agir de concert afin de contrer l'offre du groupe minier français, qu'il juge insuffisante.
Leur but est d'amener Eramet à revaloriser son offre sur le producteur de sables minéraux australien, rapporte le quotidien économique Australian Financial Review.
Avec plus de 10% des parts, ces actionnaires bénéficient d'un moyen de pression, empêchant Eramet le cas echéant de lancer un retrait obligatoire, le seuil déclencheur étant fixé à 90% en Australie.
Un cabinet indépendant mandaté par MDL, Grant Samuel & Associates, a de son côté estimé la juste valeur du titre entre 2,01 et 2,52 dollars australiens.
Par ailleurs, Bank of America Merrill Lynch a dégradé sa recommandation d'" achat " à " sous-performance", tout en baissant l'objectif de cours de 183 à 130 euros. Le courtier s'inquiète notamment de la réalisation du programme d'économies de coûts compte tenu de prix du pétrole sensiblement plus élevés et de profits moindres dans la branche manganèse.