- Quel est le rôle d'un conseiller en gestion de patrimoine (CGP) ?
- Pourquoi faire appel à un CGP ?
- Le métier de conseiller en gestion de patrimoine
- Comment s'assurer du sérieux d'un CGP ?
- Le CGP n'est-il nécessaire que pour les gros patrimoines ?
- Combien coûte un conseiller en gestion de patrimoine ?
- Comment résoudre un litige avec son CGP ?
Quel est le rôle d'un conseiller en gestion de patrimoine (CGP) ?
L'objectif de ce conseiller est de valoriser le patrimoine de ses clients. L'expertise juridique et financière du conseiller en gestion de patrimoine doit permettre d'établir une situation précise de votre patrimoine, puis de vous proposer des stratégies d'investissement adaptées à vos besoins ainsi qu'à vos objectifs.
Pourquoi faire appel à un CGP ?
En règle générale, le conseiller en gestion de patrimoine oriente ses clients en matière de choix patrimoniaux sur le long terme. Ce rôle longtemps dévolu aux banques traditionnelles n'est aujourd'hui que rarement tenu, et ce pour diverses raisons. S'ajoutent des problématiques complexes qui peuvent être d'ordre professionnel et/ou personnel et qui sortent des compétences d'un unique réseau, tel celui d'une banque ou d'une assurance.
Il existe aujourd'hui près de 3 500 cabinets de CGP indépendant. Du fait qu'ils exercent sous la forme de profession libérale, ils ne sont donc liés directement à aucune institution financière. Ils sont regroupés au sein d'organisations professionnelles comme la CNGP, la CNCIF ou l'ANACOFI.
Le métier de conseiller en gestion de patrimoine
La majorité des CGP indépendants possède le statut de conseiller en investissements financiers (CIF). Ce statut qui encadre les conditions de commercialisation des produits financiers est contrôlé par l'autorité des marchés financiers (AMF).
Le conseiller en gestion de patrimoine peut également être intermédiaire en assurance, par exemple un courtier, et parfois un agent immobilier. S'il est amené à proposer des produits bancaires ou services de paiement, le CGP doit également être déclaré en tant qu'intermédiaire en opérations de banque (IOBSP).
Comment s'assurer du sérieux d'un CGP ?
Sans réelle surprise, il est généralement difficile d'être certain des performances d'un conseiller en gestion de patrimoine. Il est toutefois possible de limiter le risque en prenant certaines précautions.
La première consiste à demander lors du premier rendez-vous un document d'entrée en relation (DER). Ce document recense l'intégralité de ses qualifications ainsi que les liens qu'il entretient avec certains intermédiaires financiers, assurance ou banque qui vendent des produits.
Une autre vérification consiste à s'assurer que le CGP est bien immatriculé à l'ORIAS, le registre officiel les intermédiaires en assurances, banque et produits financiers.
La qualité d'un CGP peut ainsi s'apprécier au travers du contenu écrit du diagnostic de votre situation, suivi des préconisations soumises à votre approbation.
Le CGP n'est-il nécessaire que pour les gros patrimoines ?
Contrairement à une idée reçue, il n'y a pas de minimum pour faire appel à un CGP. Il apparaît toutefois évident que son intervention est généralement superflue pour un placement de quelques milliers d'euros de liquidités que vous envisagez de placer sur un PEL ou un livret A.
Par contre, dès que la situation privée ou professionnelle devient plus complexe, le CGP peut être en mesure de vous proposer des solutions efficaces et adaptées.
Combien coûte un conseiller en gestion de patrimoine ?
Lors du premier rendez-vous, le conseiller en gestion de patrimoine vous indique qu'il facture ses honoraires de manière forfaitaire ou à l'acte. Selon la complexité de sa mission, le coût peut osciller entre 500 € pour une rédaction simple et 20 000 € dans le cas d'un montage complexe.
Dans la plupart des cas, la première phase qui correspond au diagnostic est gratuite, le CGP devant prouver son niveau d'expertise.
Cette gratuité répond également à une raison commerciale. Dans le cas de patrimoine important, les banques privées réalisent en effet ces diagnostics gratuitement, ce qui ne peut qu'inciter le CGP " à vous être agréable ".
Une autre raison est que la rémunération du CGP repose principalement sur les rétrocommissions et représente une moyenne de 70 % de son chiffre d'affaires. De plus, il perçoit un pourcentage sur les produits vendus.
Comment résoudre un litige avec son CGP ?
Dans l'hypothèse où le conseiller en gestion de patrimoine altère votre patrimoine suite à des choix discutables non conformes avec les objectifs définis en commun, vous vous devez de réagir.
Il faut savoir qu'en tant que professionnel, le conseiller en gestion de patrimoine dispose de garanties financières obligatoires. En cas de préjudice subi, il peut donc enclencher ces garanties afin de vous indemniser.
La plupart des syndicats professionnels auxquels adhérent les CGP disposent d'une commission d'arbitrage. Bien qu'elle ne soit pas réellement indépendante, cette commission peut inciter le CGP à apporter une solution d'indemnisation du préjudice subi.
Une autre solution passe par la saisine du médiateur de l'AMF. Une fois le dossier examiné, cet organisme de contrôle donne un avis en fonction des pièces fournies par les deux parties.
Ce service de médiation se chargera alors de se renseigner sur le bien-fondé de la demande. Si vous envisagez de saisir le médiateur de l'AMF, il est important de ne pas trop tarder après constatation du litige. La réclamation écrite doit en effet dater de moins d'un an pour être déclarée recevable.
Faute de trouver une solution auprès de l'AMF, le dernier recours consiste à saisir le tribunal qui tranchera le différend. Comme toute action en justice, il est important d'une part de s'assurer de son droit, et d'autre part d'envisager une procédure souvent longue et coûteuse.