Détenir un complément de revenu est toujours une bonne chose pour un ménage, car ceci permet d’anticiper d’éventuelles dépenses imprévues. La perception d’une forte somme d’argent, provenant d’une prime exceptionnelle entre autres, est la meilleure occasion pour s’y mettre. Quand vient le moment de choisir son support d’investissement, l’épargnant doit y procéder avec toutes ses cartes en main pour espérer un meilleur rendement.
Investir dans la pierre est une option très plébiscitée par les Français, dont la majorité a tendance à placer leur argent dans des supports sécurisés. Étant considéré comme valeur refuge du fait de sa tangibilité, ce type d’investissement détient cependant quelques inconvénients, tels que des frais cachés et des contraintes.
Pour les amateurs de placement immobilier, notamment locatif, la meilleure solution serait d’opter pour de la pierre papier, notamment en acquérant des parts de Sociétés civiles de placement immobilier.
Ce canal géré par des professionnels est à même de combiner mutualisation de risques, diversité des actifs, responsabilités déléguées en matière de gestion, fiscalité avantageuse et surtout rentabilité élevée. Cinq atouts de taille qui lui vaut le titre de support le plus performant en France.
Des risques amoindris
Investir directement dans la pierre consiste à acheter un bien immobilier dans une ville bien précise, impliquant la concession d’une éventuelle baisse de sa valeur en cas de régression du marché dans cette localité. S’ajoutant à cela, les risques encourus en cas de mise en location de la propriété, comme l’insolvabilité du locataire par exemple, ou encore la vacance des lieux. Ce qui s’avère plus compliqué pour un propriétaire endetté.
En devenant investisseur immobilier grâce à l’achat de parts de scpi, l’on peut y échapper. En effet, ce placement spécifique offre une mutualisation de risques en raison de la diversification des actifs tant en termes de profils de locataires et de secteurs d’activités qu’au niveau des emplacements.
Concrètement, il est possible d’opter pour des supports investissant dans des murs commerciaux, dans des établissements de santé, dans des hôtels, etc.
Une multitude de zones géographiques opportunes s’offre également aux acquéreurs de parts. Ces derniers peuvent même se constituer un patrimoine à l’étranger (en Allemagne, en Irlande, en Espagne, etc.), une liberté qui est pratiquement inenvisageable pour les investisseurs directs.
Et tout au long de leur investissement, ils n’ont pas à se soucier de la gestion locative ni de la trésorerie. De fait, les gestionnaires d’actifs se charge des contraintes y afférentes, telles que les travaux de réparation, les frais de syndics, les coûts liés à la copropriété ainsi que les diverses assurances. Ainsi, les dividendes perçus sont nets. Au cofondateur de La Centrale des SCPI, Lionel Benhamou, de souligner :
Les SCPI délivrent aussi l’acquéreur de la charge mentale que représente la gestion du bien. Une vraie libération !
Lionel Benhamou
Un placement immobilier des plus rentable
Les épargnants français accordent une haute importance à la fiscalité de leur placement, car ceci contribue à l’optimisation de leur patrimoine. Aussi, peuvent-ils se targuer de l’imposition attractive des SCPI. Les actifs placés hors du pays, notamment, sont les heureux bénéficiaires de cette niche fiscale puisque les revenus qui en découlent ne sont pas assujettis aux prélèvements sociaux. Sans oublier que la déduction des taxes locales par la fiscalité étrangère.
Certes, il reste toujours l’IFI (impôt sur la fortune immobilière), la nouvelle imposition instaurée en début 2018 en remplacement de l’ISF (impôt de solidarité sur la fortune) qui vise à accentuer la taxation de ce type de bien. Mais il est aussi possible de le contourner en acquérant des parts en nue-propriété, via un démembrement temporaire du bâtiment. D’après Laurent Fages, un expert du domaine :
Les SCPI peuvent être un redoutable outil pour créer du patrimoine immobilier même quand on est soumis à l’IFI.
Laurent Fages
Côté rémunération, les SCPI s’en sort définitivement gagnantes avec sa moyenne de 4,35% à l’heure actuelle où bon nombre de produits d’épargne n’offrent que des rendements médiocres, voire négatifs après déduction de l’impôt et de l’inflation.
Si l’on ne considère que l’investissement dans la pierre, l’initiative directe subit une rentabilité en nette régression surtout dans la capitale française où les prix de l’immobilier affichent une tendance exponentielle.
Encore faut-il préciser qu’il existe des contrats rapportant jusqu’à 5% à 6% net. Et force est également de constater que contrairement à l’investissement direct dont les baux commerciaux sont impactés par les évolutions législatives, ceux afférents aux SCPI ne le sont pas.