L’essor des ventes sur Internet enregistré cette dernière décennie bouscule le commerce traditionnel français et fait écho auprès des sociétés civiles de placement immobilier, se spécialisant dans ce secteur. Pour autant, son avenir ne pourrait en être menacé étant donné que d’autres solutions peuvent apparaître pour le rebooster. D’autant que de plus en plus d’épargnants se penchent vers ce placement à rendement des plus élevé.
Existant depuis plusieurs années sur le marché de l’épargne, l’investissement immobilier locatif assisté n’a réellement pris de l’ampleur que récemment, offrant des rémunérations fortement attrayantes à l’heure actuelle où bon nombre de solutions affichent de faibles performances.
Mais il va sans dire que chaque médaille a son revers. Pour ce type placement, ce sont les divers frais lui attenants qui semblent freiner la motivation des potentiels investisseurs. S’ajoutant cela, l’essor incontestable du commerce en ligne qui menace la distribution physique impacte, par voie de conséquence, la collecte des gestionnaires d’actifs investissant dans des murs commerciaux.
La situation soulève alors des questionnements sur le bien-fondé de la rentabilité et de la sécurité des fonds placés dans une SCPI.
Le commerce en ligne n’est pas un frein
Les scpi investissant dans des locaux commerciaux semblent avoir enregistré un repli inquiétant cette année, leur collecte nette s’étant réduite à moitié en seulement un an, à raison de 7,5% contre celle réalisée en 2018.
En guise d’explication, les analystes ont avancé le fait que les ventes sur Internet ont apporté d’importants changements au niveau des comportements d’achat des consommateurs au point de menacer la pérennité de l’activité des commerçants traditionnels. Or, le développement des sociétés de placement immobilier commercial en dépend, compte tenu de leurs fonds placés dans des murs commerciaux.
Quoi qu’il en soit, si l’e-commerce n’a de cesse d’accaparer de plus en plus de parts de marché, certaines activités sont moins dominées que d’autres. La distribution de produits de grande consommation entre autres, ainsi que celle du prêt-à-porter ne sont représentées qu’à 4% et 14%. Alors que le Web s’impose à 40% au niveau des secteurs de l’hôtellerie et du tourisme.
Le commerce physique dispose, de ce fait, de plusieurs issues envisageables telles que la mise en place de concepts innovants ou le réaménagement des espaces exploités en vue d’attiser à nouveau le plaisir de faire des emplettes réelles dans des magasins physiques.
À ne pas oublier que certains services ne peuvent être délocalisés, comme la restauration par exemple, ou la coiffure, ou encore les clubs de fitness. Et dernièrement, une nouvelle pièce s’ajoute au puzzle : la logistique urbaine qui, mise en avant pour les acteurs du e-commerce, est une opportunité à saisir pour les investisseurs en immobilier tertiaire.
Un placement certainement rentable, mais gourmand en frais
La sérénité est toujours au rendez-vous pour les associés de SCPI de commerce dont les beaux jours semblent partis pour durer, et ce, malgré le contexte actuel. De fait, ce support d’investissement, dont les revenus fonciers sont perçus tous les trois mois au prorata des parts détenues, demeure populaire en raison de sa rémunération pour le moins élevée.
À tire d’exemple, la SCPI Altixia Commerces propose un rendement annuel de 6,12%, mais il est aussi possible de dénicher des conditions plus avantageuses, car le taux d’occupation financier est aussi à prendre en compte au cours de l’investissement. Et l’on peut être certain que la mutualisation des risques locatifs est commune à toutes les SCPI.
Toujours est-il les nombreux frais afférents à ce type de placement peuvent faire reculer plus d’un. Il peut s’agir de :
- Frais de souscription aux parts élevés pouvant s’élever à hauteur de 7 à 12% ;
- Commission de gestion ;
- Droits d’enregistrement ;
- Commission de cession.
À savoir, il est possible d’acquérir des parts de SCPI de façon directe ou indirectement en choisissant le support par le biais de son contrat d’assurance-vie. Dans ce cas, le montant requis à la première souscription est estimé à 2 000 euros tandis qu’une part coûte quelque 200 euros.