Affection ménages placements financiers

    2018 a été une année charnière pour les placements financiers. D’une part, les supports sécurisés comme les livrets réglementés et les contrats vie en euros ont subi les répercussions de la politique des taux bas instaurée par la BCE (Banque centrale européenne). D’autre part, les produits boursiers sont pénalisés par la chute de la Bourse. L’appétence des Français pour l’épargne demeure cependant inébranlable.

    Si les indices boursiers ont connu d’importantes régressions l’année dernière, notamment la référence française CAC 40 et celle d’outre-Atlantique Dow Jones, la période n’a pas été non plus fameuse pour l’épargne à capital garanti. De quoi freiner la motivation des ménages à renforcer leur bas de laine, dans le but de faire fructifier leur argent.

    La tendance est pourtant contradictoire pour les Français qui, étant déjà de fervents épargnants, sont devenus plus économes qu’en 2018. Les données communiquées par le Cercle de l’Épargne, à l’issue de son étude intitulée « Les Français, l’épargne et la retraite », le prouvent largement. De fait, l’assurance-vie, les actions et le livret A attirent de plus en plus d’épargnants, outre l’immobilier qui reste le canal d’investissement le plus affectionné.

    L’épargne financière rapporte moins que l’immobilier

    Le récent sondage du Cercle de l’Épargne réalisé auprès de la population active de l’Hexagone âgée de plus de 18 ans a permis de savoir la vision que les Français portent sur les produits d’épargne et de retraite disponibles sur le marché.

    Il s’avère que 30% des personnes enquêtées ne trouvent aucun placement bénéfique parmi les solutions énumérées. Parmi celles qui ont la côte auprès des épargnants se trouvent :

    L’investissement immobilier en locatif qui rapporte le plus selon 29% des Français ;

    • L’assurance-vie qui en convainc 16% ;
    • Les actions, rentables pour un sondé sur dix (11%) ;
    • Le PEL ou plan d’épargne logement, financièrement intéressant pour les9% ;
    • Le livret A (7%).

    Ainsi, il va de soi que la pierre est le canal le plus plébiscité par la masse. En février 2018, plus de six épargnants sur dix (61%) s’y intéressent. Le fait est qu’elle conjugue rentabilité et sécurité, deux atouts majeurs qu’un investisseur tient compte au moment de choisir son support.

    De leur côté pourtant, le placement financier se montre quelque peu terne en matière de rendement. Le livret d’épargne le plus courant en France, le Livret A en l’occurrence, voit sa rémunération fixée à 0,75% depuis quelques années, un taux historiquement bas qui perdurera encore jusqu’à 2020 au plus tôt. Les profits générés par les fonds euros en assurance-vie couvrent tout juste l’inflation avec son taux moyen à 1,8%. Les marchés boursiers, quant à eux, enregistrent des replis allant de 3,9% à 11%.

    La rentabilité, mise au second plan

    La conjoncture qui devait pénaliser les placements financiers n’a étonnamment pas eu d’impact sur eux. Au contraire, les Français semblent les affectionner autant. Le Cercle de l’Épargne, à l’issue de son étude, a confirmé un engouement plus important que celui enregistré l’année dernière.

    L’assurance-vie attire, par exemple, la majorité des épargnants. En effet, près de six sondés sur dix (58%) ont avoué l’apprécier plus particulièrement en février 2019 alors qu’ils étaient à 51% l’année précédente, à la même période. Le produit a d’ailleurs réussi à collecter quelque 140,1 milliards d’euros bruts en 2018, à en croire les données de la Fédération française de l’assurance (FFA).

    Un exploit que les actions et le livret A affichent également. À savoir, quatre individus sur dix (40%) se disent intéressés par le premier placement, soit 1 point de plus par rapport à l’année dernière (39%) tandis qu’ils sont 26% à se pencher pour le support sécurisé contre 24% en 2018.

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    Rédaction meilleurtaux Placement

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