Alors que le pouvoir d’achat des ménages a augmenté au quatrième trimestre de 2018, en raison de diverses mesures gouvernementales instaurées à la suite du mouvement des Gilets jaunes, la consommation reste stable. Cela implique une hausse du taux d’épargne, à en croire l’étude publiée par la Banque de France. Un chiffre qui mérite toutefois d’être relativisé.
En mi-mai, la Banque de France a révélé un rebond du taux d’épargne des Français à près de 14% au cours du dernier trimestre de 2018. Selon les analystes, il s’agirait d’un ratio approximatif. Il faut savoir en effet que deux paramètres ont permis d’en arriver là : les remboursements du capital des crédits souscrits par les ménages et l’épargne financière. Et c’est de cette dernière qu’il faut tenir compte pour établir la part exacte des fonds mis de côté par les épargnants.
À savoir, même si le taux final s’est largement affiné par rapport au chiffre précité, cette capacité d’économie semble avoir trouvé sa stabilité depuis quelques années, pour positionner les Français juste après les Allemands en matière d’épargne.
Un taux global de près de 14%...
Au 15 mai dernier, la Banque de France a publié une étude portant sur la part des revenus des ménages mise de côté par ces derniers. Il s’avère qu’au T4-2018, leur taux d’épargne a affiché une hausse notable, frôlant presque les 14%. Plus précisément, le ratio s’élevait à 13,99%.
Cette progression s’explique par le contexte socioéconomique actuel qui pousse les épargnants à renforcer leur bas de laine. Mais aussi, le faible taux d’intérêt motivant notamment la souscription de prêt immobilier. Car il convient de préciser que le taux d’épargne est déterminé à travers deux composantes, qui sont les échéances de crédits et les fonds dédiés aux placements financiers.
Ces derniers permettent d’être au fait du ratio exact des économies réalisées par les concernés. Il s’agit en effet du taux d’épargne financière, une variable d’ajustement à deux niveaux : l’épargne proprement dite et la répartition des revenus des ménages. En bref, c’est le surcroit investi dans les solutions de placement telles que le livret d’épargne, le plan, l’assurance-vie, et même le compte à vue.
… qui en réalité se révèle plus menu
L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) ayant appliqué une méthode différente de celle de la Banque centrale française pour déterminer ce taux d’épargne financière a abouti à la même conclusion. Une hausse, quoique quelque peu légère, a été enregistrée entre octobre et décembre 2018.
Avec un ratio s’élevant à 4,51%, l’on peut dire que la population française a été moins épargnante par rapport à certaines périodes au cours des années précédentes. Comme en mi-2010 (6,79%), par exemple, ou à fin 2014 et début 2015 où les chiffres communiqués par la Banque de France dépassaient les 5% de l’ensemble des revenus des ménages. Sauf qu’il affiche tout de même une quasi-stabilité depuis 2013.
En outre, la France se trouve tout juste en deuxième position, après l’Allemagne avec son taux s’établissant à 7,92%. Les États-Unis se trouvent au même niveau avec un pourcentage de 4,83%. L’Italie, quant à elle, figure en queue de peloton avec son 1,41%.