Le Plan d’Épargne Logement ou PEL a été depuis toujours l’un des placements phares des ménages français. De fait, il brillait par sa rentabilité élevée à laquelle s’ajoute une fiscalité pour le moins avantageuse. Des prérogatives qui ont été toutefois chamboulées à la suite des nouvelles mesures fiscales instaurées depuis début 2018. Un bouleversement dont les répercussions sur son taux d’attraction n’ont pas été pour autant extrêmement négatives.
Comparé aux autres produits d’épargne réglementés, le PEL (Plan d’épargne logement) ne manque pas d’atouts, si l’on ne cite que son rendement des plus intéressant. Il rivalisait même de loin l’assurance-vie pendant un certain temps en raison des avantages fiscaux dont il pouvait faire profiter à ses détenteurs.
Mais les décisions gouvernementales effectives depuis 1er janvier 2018, réduisant sa performance de 1%, l’assujettissant à la nouvelle taxe forfaitaire et privant les souscripteurs de leur prime d’État, ont changé la donne.
Force est toutefois de constater que ses encours continuent d’affluer, et ce en dépit de l’après-coup. Le fait est que les dépôts des ménages varient aux dépens des contextes législatifs. Et il faut aussi savoir que les anciens plans conservent leur carotte fiscale.
De nets changements depuis un an
Pendant cinq ans, plus précisément entre 2012 et 2017, le PEL se targue d’être un produit de référence pour l’épargne française. Le fait est qu’il dispose de plusieurs cordes à son arc, à savoir :
- Sa rémunération intéressante par rapport à ses congénères ;
- Le maintien des conditions convenues à la souscription tout au long du contrat ;
- La liquidité de ses fonds ;
- Son exonération à l’impôt sur le revenu étant donné qu’il est uniquement soumis aux prélèvements sociaux de 17,2% avant d’arriver à sa 13ème année de détention ;
Toujours est-il que la situation a changé depuis le 1er janvier 2018, quand le gouvernement a décidé de réviser sa fiscalité, hormis le fait d’avoir réduit le taux de rendement du placement à 1%. À titre de rappel, ce dernier était passé de 2,5% à ce niveau au cours de la dernière décennie.
Pour en revenir à sa réforme fiscale, il s’avère que l’entrée en vigueur du Prélèvement forfaitaire unique (PFU) a également touché les plans d’épargne logement ouverts depuis cette date qui ont vu leurs fonds soumis à un impôt de 30%.
S’ajoutant à cela, la disparition de la prime d’État pour les PEL ouverts à compter du début 2018 alors que celle-ci est généralement octroyée aux détenteurs du plan qui décident de souscrire un crédit immobilier.
De belles performances malgré tout
Si de nombreuses modifications se sont opérées au niveau de la performance du PEL qui se trouvait depuis toujours bien placé par rapport à n’importe quel livret d’épargne, ce n’est pas pour autant au détriment de ses résultats.
Il y a bien eu un moment, certes, où les épargnants ont surréagi en ayant pris connaissance de la décision gouvernementale. Et cela s’est traduit par une baisse flagrante de sa collecte nette l’année dernière, à raison de 6,3 milliards d’euros alors que trois ans elle s’élevait à hauteur de 24 milliards d’euros.
Mais l’encours durant cette période n’a pas pour autant diminué. À 276,4 milliards d’euros, celui-ci est même passé à un niveau record même si ce chiffre a été atteint grâce aux intérêts engendrés, car en faisant abstraction de ces derniers la progression aurait été moindre.