Pour garantir son pouvoir d'achat à la retraite, il est plus prudent de s'y prendre le plus tôt possible. Très bien. Mais une fois à la retraite, que faut-il faire ? Peut-on encore souscrire à des placements ? Bien sûr. Il existe des pistes pour ne pas compter que sur sa pension et ainsi financer ses activités, ses besoins, ou faire profiter ses proches et organiser la transmission de son patrimoine.
La pierre pour solidifier sa pension ?
En 20 ans, les prix immobiliers en France ont fait plus que doubler. Pas étonnant que l'immobilier représente la majorité du patrimoine des Français qui partent à la retraite. On comprend aussi pourquoi les nouveaux retraités ne veulent pas vendre leurs biens immobiliers qui leur ont permis un bel enrichissement. Pourtant, alors qu'investir en immobilier est une très bonne idée quand on est en phase d'accumulation, c'est moins vrai à la retraite. Un bien immobilier, il faut s'en occuper. Il faut être bricoleur, et être prêt à faire face à des mauvaises surprises comme par exemple des gros travaux à réaliser ou un locataire qui ne paye plus son loyer. Outre ces tracas de gestion, organiser sa succession est toujours plus complexe quand il y a des biens immobiliers.
Alors pour que retraite ne rime pas avec prise de tête, les Sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) permettent d'investir dans l'immobilier sans se soucier de la gestion puisque c'est la société qui s'en occupe pour vous. L'autre avantage, et il est de taille, c'est que les SCPI permettent de mutualiser les risques et de diminuer ainsi le risque locatif.
Les personnes fortement imposées, dont le taux marginal d'imposition est supérieur à 30%, privilégieront, si elles veulent des revenus immédiats, les SCPI européennes. Par exemple une SCPI qui investit en Allemagne : Pas de prélèvement sociaux et les revenus distribués par la SCPI doivent être déclarés, mais bénéficieront d'un crédit d'impôt sur le taux moyen d'imposition ce qui viendra limiter la fiscalité française. Exemple : vous avez une tranche marginale à 41% et votre taux moyen d'impôt est de 35%. L'imposition globale portant sur les revenus de la SCPI sera de 6% !
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Les prix, le levier, le crédit, la fiscalité, etc...,l'immobilier est adapté en phase d'accumulation mais arrivé à la retraite cela devient très contraignant. Il faut privilégier une assurance vie et/ou un contrat de capitalisation.
L'assurance-vie : pour tous les épargnants
L'assurance vie, placement préféré des Français, permet aussi de se constituer un complément retraite. Il s'agit d'un véritable outil patrimonial qui permet de minimiser l'impôt sur les revenus, de sécuriser son patrimoine grâce au fonds en euros et diversifier ses placements vers des supports en actions et en immobilier. L'assurance-vie permet également d'organiser la transmission de son patrimoine sans droits de succession.
En cas de décès du détenteur de l'assurance vie, la fiscalité est avantageuse : exonération totale des droits de succession ou abattement progressif en fonction de la date d'ouverture du contrat et de l'âge de l'assuré lors du versement. Jusqu'à vos 69 ans, vous pouvez transmettre 152 500 euros par bénéficiaire en franchise d'impôt. Et après 70 ans, vous bénéficiez d'un nouvel abattement à hauteur de 30.500 euros par assuré tous contrats confondus. Même après vos 70 ans, les versements (quels qu'ils soient) restent avantageux, vos gains peuvent échapper à la fiscalité en cas de retrait au bout de 8 ans (abattement de 4600 euros pour une personne seule ou 9200 euros sur les gains des retraits).
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Le contrat de capitalisation pour cumuler avec l'assurance-vie
N'oublions pas le contrat de capitalisation, une enveloppe qui peut être judicieuse dans le cadre d'une optimisation de stratégie patrimoniale tant en termes de fiscalité, que de transmission. Par rapport à l'assurance-vie, le contrat de capitalisation offre un avantage différent en termes de transmission. Au décès du souscripteur, la valeur du contrat de capitalisation est intégrée sans abattement dans l'actif successoral et imposée selon les règles de droit commun. Pas d'abattement supplémentaire mais un avantage fiscal : La valeur à déclarer pour la succession est la valeur nominale. Les intérêts sont donc exonérés de droit de succession.
Contrairement à l'assurance-vie, il est possible de le transmettre tel quel par donation ou succession (en conservant l'avantage fiscal). Le contrat de capitalisation peut, par exemple, faire l'objet d'une donation de nue-propriété aux enfants. Dans tous les cas le donataire (celui qui reçoit) bénéficie de l'antériorité fiscale du contrat.
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