Orange lancera en juillet un service de banque en ligne nommé Orange Bank. L’opérateur de téléphonie mobile français devient ainsi un concurrent sérieux selon Philippe Brassac. Le directeur général du groupe Crédit Agricole S.A. appelle les autorités à agir contre la concurrence des start-up de la Fintech. Celles-ci ne paient même pas les infrastructures bancaires.
Depuis qu’Orange a créé Orange Bank, il est devenu un concurrent que Crédit Agricole ne sous-estime pas. L’offre bancaire de l’opérateur de téléphonie mobile sera lancée officiellement au mois de juillet.
Elle donne la possibilité à ses clients de réaliser des opérations de virement par SMS et de bloquer ou débloquer temporairement leur carte bancaire depuis une application. En effet, elle permet d’accéder à des services et produits gratuits accessibles à tous : carte bancaire, livret d'épargne rémunéré, etc.
Notons qu’il est possible d’utiliser un comparatif de livret d'épargne en ligne pour découvrir les meilleurs taux de rémunération du marché.
Pourquoi l’offre Orange Bank suscite-t-elle des craintes chez Crédit Agricole ?
Le dirigeant du Crédit Agricole S.A. considère désormais Orange comme un concurrent réel. Avec Orange Bank, l’opérateur de téléphonie mobile a pour objectif d’atteindre deux millions de clients d’ici dix ans.
Orange Bank, le service de banque 100% mobile, pourrait s’imposer rapidement dans le secteur bancaire, où il vise deux millions de clients en dix ans. Son arrivée, prévue en juillet, est redoutée par Crédit Agricole. Philippe Brassac, le directeur général du groupe bancaire, déclare que :
L’arrivée d’Orange Bank sur un marché déjà très fourni constitue un cran supplémentaire d'intensité concurrentielle qu'il va nous falloir affronter. Il faut le considérer comme un concurrent potentiellement très important. Toutefois, c'est typiquement un acteur de l'offre fragmentée qui n'offre pas la globalité des services.
Philippe Brassac.
En effet, Orange se lance dans l’activité bancaire, avec un portefeuille de près de 29 millions de clients mobiles en Hexagone. Son offre de banque de détail à destination du grand public est accompagnée d’une carte bancaire gratuite et sans conditions de revenus. La gestion du compte se fait via une application mobile.
L’opinion de Philippe Brassac sur les Fintech
Lors d’une conférence de presse, Philippe Brassac a donné sa vision sur la concurrence des Fintech et des défis auxquels le secteur bancaire est confronté aujourd’hui.
Un grand nombre d’acteurs du digital investissent actuellement les services financiers. Philippe Brassac a donné son point de vue sur leur émergence ainsi que la fragmentation du secteur bancaire. Le directeur général du groupe Crédit Agricole estime que :
Il est temps que les autorités se rendent compte qu'on ne peut pas laisser s'installer durablement des acteurs qui font la promotion de services dont ils ne paient pas les infrastructures. C’est extrêmement destructeur pour les systèmes de laisser commercialiser par exemple des cartes bancaires très peu chères et n'assumer aucune prestation liée aux architectures.
Philippe Brassac.
En effet, soulignons qu’à part Orange Bank, d’autres acteurs concurrencent sérieusement les grands établissements bancaires. La start-up Compte-Nickel, créée il y a trois ans, a par exemple cassé tous les codes en matière bancaire. Quant à Carrefour Banque, elle a lancé en avril dernier la carte sans contact C-Zam, avec des frais de tenue de compte d’un euro par mois.