vendredi26mai
Liasse de billets euros

Selon le dernier baromètre Finansol-La Croix, l’épargne solidaire a encore gagné du terrain l’an dernier. Les Français se tournent de plus en plus vers elle depuis la crise financière de 2008. Elle connaît une belle croissance pour la quinzième année consécutive. En effet, elle a vu son encours progresser de 15,5% pour s’établir à 9,76 milliards d’euros.

Les Français donnent de plus en plus de sens à leur épargne. Le nombre de souscriptions de placement solidaire a augmenté de 10,8% en 2016. 1,3 milliard d'euros supplémentaires ont été déposés dans des produits d'épargne labellisés par Finansol.

L’association a plusieurs ambitions qui permettraient de faire augmenter de manière durable et considérable la finance solidaire.

Actuellement, elle souhaite que les pouvoirs publics s’investissent en améliorant leur cadre juridique et fiscal. Notons qu’il existe différents livrets épargne à but solidaire. Ils permettent de reverser tout ou partie des intérêts perçus à une association reconnue d’utilité publique ou à un organisme d’intérêt général.

Les résultats de la finance solidaire en 2016

D’après le baromètre Finansol publié le lundi 22 mai, l'encours de la finance solidaire frôle aujourd’hui les 10 milliards d’euros. Cependant, celle-ci ne représente que 0,21% du patrimoine financier des ménages. L’objectif fixé par l’association est pourtant de 1%.

En 2016, 1,3 milliards d'euros ont été collectés auprès de plus d'un million d'épargnants. Ces fonds ont généré près de 280 millions d'euros d'investissements dans des projets d'utilité sociale et environnementale. Ainsi, 49 000 emplois ont été créés ou consolidés.

5 500 personnes ont été relogées. 20 000 foyers ont été approvisionnés en électricité renouvelable. Sophie des Mazery, directrice de l’association Finansol, explique que :

Cela fait quatre ans que le flux d’épargne solidaire est supérieur à 1 milliard d’euros par an. En dix ans, la finance solidaire a en effet changé de dimension. Les résultats sont bons mais insuffisants. 0,21 % du patrimoine financier des ménages est actuellement affecté à des placements solidaires alors que nous visons 1%.

Sophie des Mazery.

Soulignons que le groupe bancaire BNP Paribas avait mis en place un fond d’épargne salariale solidaire qui représentait 624 millions d’euros. Marie-Geneviève Loys, responsable de l’investissement solidaire chez BNP Paribas Investment Partners, estime que :

Chez BNP Paribas, notre équipe dévolue à la finance solidaire a été créée il y a maintenant quatre ans. La notion d’investisseur solidaire est récente. Une partie du travail a consisté à nous faire connaître auprès du secteur associatif auquel nous apportons de nouveaux moyens. Au total, nous avons sélectionné 22 partenaires, dont 6 sur la seule année 2016.

Marie-Geneviève Loys.

Quelles sont les ambitions de l’association Finansol ?

La finance solidaire est encore loin d’atteindre l’objectif (1% de l’épargne financière des ménages en 2025) fixé par Finansol. Toutefois, l’association a de nombreuses ambitions.

Outre le fait qu’elle souhaiterait voir 1% du patrimoine financier investi en épargne solidaire, Finansol rêve de voir apparaître des assurances-vie solidaires. Nicolas Hazard, président du Comptoir de l’innovation affirme que :

Exiger à leur tour des assureurs-vie qu’ils proposent au moins un contrat solidaire constitue « une réforme de bon sens allant au-delà des clivages politiques ». Il n’y a plus d’excuse pour ne pas le faire. Nous avons prouvé que l’on pouvait servir un rendement meilleur qu’un placement classique tout en soutenant des projets dont nous mesurons l’impact environnemental et social.

Nicolas Hazard.

Finansol réclame également un soutien nécessaire du gouvernement actuel pour que la finance solidaire change de dimension au profit des entreprises. Frédéric Tiberghien, Président de Finansol souligne que :

Nos propositions sont raisonnables. Elles sont faciles à mettre en œuvre. De plus, elles ont un coût très limité pour l’État.

Frédéric Tiberghien.

En outre, l’association rallie également les investisseurs institutionnels pour optimiser son développement. Siel bleu aide par exemple150 000 personnes âgées, en situation de fragilité sociale ou encore des malades chroniques.

Le groupe associatif strasbourgeois leur propose des activités physiques adaptées à leurs besoins. L’an dernier, il a même développé une start-up pour créer une gamme de matériaux sportifs, avec le soutien de l’organisme Bpifrance. Jean-Daniel Muller, cofondateur du groupe Siel bleu témoigne que :

Notre modèle économique nous permet de nous financer à 90%. Nous nous sommes lancés avec des subventions des départements ou des aides à l’emploi. Aujourd’hui, la finance solidaire représente environ la moitié de nos financements.

Jean-Daniel Muller.

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