Les Français ont été les champions européens de l’épargne de tous les temps. Ce placement financier est très important à leurs yeux, et le contrat d’assurance-vie demeure toujours l’un de leurs produits préférés. Cependant, l’évolution de la réglementation et les incertitudes sur la fiscalité à venir qui touche l’assurance-vie les inquiètent.
Les Français sont connus pour être économes. En 2017, 91% d’entre eux possèdent au moins un produit d’épargne.
Mais ils seraient moins nombreux à juger l’épargne indispensable, selon les chiffres du dernier sondage OpinionWay réalisé pour la FAIDER (Fédération des Associations indépendantes de Défense des Epargnants pour la Retraite), car seuls 45% sont concernés cette année, contre 47% en 2016. D’ailleurs, ils sont 3% à trouver que le fait d’épargner est superflu, ce qui représente 1 point de moins que l’an dernier.
Aussi, avec OpinionWay, la FAIDER a publié le deuxième baromètre sur « Les Français face à leur épargne ». Ce sondage a révélé que l’assurance vie emporte toujours l’enthousiasme des épargnants, mais ces derniers sont de plus en plus inquiets au sujet de la fiscalité dans le contexte de la prochaine élection présidentielle.
L’assurance-vie reste le placement favori
D’après les sondages, les épargnants sont toujours très satisfaits des contrats d’assurance-vie. En effet, l’assurance-vie demeure le produit phare : un Français sur deux déclare posséder un contrat.
Cependant, elle est devancée par les livrets d’épargne, puisqu’un Français sur deux en possède au moins un en 2017.
L’élément mis en avant par les sondés à plus de 84% est la rentabilité de l’assurance-vie, ensuite la disponibilité de l’épargne (83%), suivi de la garantie du capital du fonds en euro (80%), la fiscalité du produit (79%) et la facilité de transmission (75%).
D’après le directeur général adjoint d’OpinionWay, Philippe Le Magueresse, ce produit reste solide car son appétence sur plusieurs piliers, notamment la rentabilité et la sécurité.
Par ailleurs, 80% des répondants sont satisfaits de ce placement et 8% des personnes qui n’en détiennent pas envisagent de souscrire un contrat d’assurance-vie au cours de l’année.
Une évolution fiscale inquiétante
Mais les Français sont de plus en plus inquiets quant à la fiscalité des produits d’épargne. Plus de la moitié d’entre eux exprime des craintes au sujet de l’avenir de certains de leurs produits d’épargne.
74% des détenteurs de contrats d’assurance-vie redoutent son évolution fiscale. 82% d’entre eux considèrent que l’imposition d’aujourd’hui est encore trop pénalisante, contre 80% en 2016.
La loi Sapin II, votée en 2016 et qui a introduit la possibilité de suspendre les retraits sur les assurances-vie en cas de menace majeure sur le système financier, est en cause.
En effet, cette possibilité est venue introduire une crainte sur la tentation du législateur de venir modifier les conditions avantageuses qui ont fait le succès des produits d’épargne, notamment avec une fiscalité attractive et l’absence de risque sur les contrats en euros.
Une loi qui apporté des incertitudes selon Philippe Le Magueresse, et qui est jugée majoritairement défavorable (67%) par ceux qui possèdent un contrat d’assurance-vie.
C’est ainsi que la demande des pouvoirs publics de réduire le taux de rémunération des contrats en euros, et d’inciter les épargnants à souscrire des unités de comptes, donc des placements plus risqués, n’a pas non plus été appréciée par les ménages, avec les 86% d’entre eux qui s’y montrent opposés.
Néanmoins, les épargnants peuvent toujours recourir à un comparatif de livrets d’épargne pour comparer et ainsi bénéficier des meilleurs taux de rémunération des produits d’épargne sur le marché.